Traitement de soutien du lymphome non hodgkinien

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Le traitement de soutien joue un rôle important dans le traitement du lymphome non hodgkinien (LNH). On y a recours pour gérer les complications engendrées par le traitement et par le lymphome même. Les complications peuvent comprendre les infections, les saignements et une baisse du nombre de cellules sanguines.

Antibiotiques, antiviraux et antifongiques

On a recours à différents types de médicaments pour prévenir et traiter les infections. Une infection apparaît quand des bactéries, des virus ou d’autres organismes nuisibles entrent dans le corps et que le système immunitaire est incapable de les détruire. Le système immunitaire est le mécanisme de défense naturel du corps contre les infections et les maladies.

Vous pourriez recevoir des antibiotiques, des antiviraux ou des antifongiques pour prévenir ou traiter des infections bactériennes, virales ou fongiques. On les administre pour aider à prévenir les infections si le nombre de vos globules blancs (GB) est trop bas, si le risque d’infection est élevé ou si l’équipe de soins croit que vous avez une infection. Les antibiotiques, les antiviraux et les antifongiques peuvent être pris par la bouche sous forme de pilule (voie orale) ou injectés dans une veine par une aiguille (voie intraveineuse).

L’infection est une complication grave chez les personnes atteintes d’un lymphome. Les infections peuvent être causées par le LNH ainsi que par certains traitements comme la chimiothérapie. Les infections sont courantes chez les personnes qui reçoivent un traitement pour un cancer puisqu’il réduit le nombre de GB. Les GB sont une composante importante du système immunitaire et ils jouent un rôle clé dans la défense du corps contre les virus et les bactéries. Quand le nombre de GB est bas, le système immunitaire est moins en mesure de combattre les infections par lui-même, ce qu’on appelle immunosuppression. Dans ce cas-là, il faut habituellement être traité à l’hôpital à l’aide de médicaments qui combattent les infections.

Les infections peuvent apparaître dans presque n’importe quelle partie du corps. Elles le font fréquemment dans la peau, la bouche, les voies respiratoires (comme les sinus ou les poumons), les muqueuses, le sang et les voies urinaires (comme la vessie et les reins) ainsi que le rectum. La pneumonie, la septicémie, le zona et la grippe sont des exemples d’infections.

Le symptôme le plus courant d’une infection est la fièvre. Voici d’autres symptômes :

  • frissons ou tremblements;
  • lésions, plaques rouges ou blanches dans la bouche;
  • maux de gorge;
  • toux;
  • essoufflement ou respiration rapide;
  • urines fréquentes et douloureuses;
  • diarrhée;
  • douleur, rougeur ou enflure dans la région du rectum;
  • écoulement, pus, rougeur ou enflure provenant d’une coupure, d’une lésion, d’une incision, d’un dispositif d’accès veineux ou d’un drain.

Apprenez-en davantage sur le traitement des infections et la gestion de la baisse du nombre de globules blancs.

Transfusions sanguines

Votre équipe de soins vérifie le nombre de vos cellules sanguines pendant le traitement. Vous recevrez des transfusions de sang au besoin dans le but de remplacer les cellules sanguines qui ont été détruites. Les types de transfusions d’échange sont entre autres ceux-ci :

  • globules rouges;
  • plaquettes;
  • plasma frais congelé;
  • cryoprécipité (produit qui remplace les facteurs de coagulation).

Apprenez-en davantage sur les transfusions sanguines.

Facteurs de croissance

On peut avoir recours aux facteurs de croissance (facteurs de stimulation des colonies de granulocytes, ou G-CSF) pour stimuler la production de globules blancs. Cela raccourcit la période pendant laquelle le nombre de vos globules blancs est bas et réduit le risque d’infection.

Les facteurs de croissance employés lors du traitement de soutien du LNH comprennent le filgrastim (Neupogen) et le pegfilgrastim (Neulasta). Il est possible d’administrer ces médicaments par injection sous-cutanée (juste sous la peau) ou par intraveineuse.

Traitement de substitution des immunoglobulines

Les immunoglobulines sont des protéines présentes dans le sang qui agissent comme des anticorps afin de combattre les infections. Elles sont fabriquées par les GB et sont une composante importante du système immunitaire. Chez certaines personnes atteintes d’un lymphome, le taux sanguin d’immunoglobulines peut être bas. On pourrait alors administrer par intraveineuse des immunoglobulines (IgIV) provenant de donneurs pour aider à prévenir les infections.

Traitement du syndrome de lyse tumorale

Le syndrome de lyse tumorale (SLT) peut mettre la vie en danger et doit être traité d’urgence. Il peut être causé par le traitement de certains types agressifs de LNH. Il apparaît habituellement au début de la chimiothérapie alors qu’un grand nombre de cellules tumorales sont détruites rapidement. Lorsque les cellules meurent, leur contenu est libéré dans la circulation sanguine. Cela peut engendrer des taux anormalement élevés d’acide urique, de potassium et de phosphore. Le SLT se manifeste quand les cellules cancéreuses se décomposent tellement vite que les reins ne parviennent pas à éliminer ces substances du sang assez rapidement.

Les traitements suivants permettent de réduire le taux de ces substances dans le sang. On les administre par voie orale, sous forme de comprimé, ou par voie intraveineuse :

  • liquides supplémentaires par intraveineuse;
  • allopurinol (Zyloprim);
  • bicarbonate de soude;
  • rasburicase (Fasturtec).

Apprenez-en davantage sur le syndrome de lyse tumorale.

Questions à poser sur le traitement

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur le traitement à votre équipe de soins. Pour obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques, consultez la section Sources d’information sur les médicaments.

Révision par les experts et références

  • O'Brien SG, Goldman JM . Diagnosis and treatment of chronic myeloid leukemia. Wiernik PH, Goldman JM, Dutcher JP & Kyle RA (eds.). Neoplastic Diseases of the Blood. 5th ed. Springer; 2013: 5: pp. 45-62.
  • PDQ® Adult Treatment Editorial Board. Adult Non-Hodgkin Lymphoma Treatment (PDQ®) – Patient Version. Bethesda, MD: National Cancer Institute; 2021: https://www.cancer.gov/.
  • PDQ® Adult Treatment Editorial Board. Adult Non-Hodgkin Lymphoma Leukemia Treatment (PDQ®) – Health Professional Version. Bethesda, MD: National Cancer Institute; 2022: https://www.cancer.gov/.
  • American Society of Clinical Oncology (ASCO). Cancer.net: Non-Hodgkin Lymphoma. 2021: https://www.cancer.net/.
  • Cancer Research UK. Treatment Options. 2020: https://www.cancerresearchuk.org/.
  • American Cancer Society. Treating Non-Hodgkin Lymphoma . 2018: https://www.cancer.org/.
  • Lymphoma Canada. Understanding NHL: A Patient's Guide to Non-Hodgkin Lymphoma. 2020: www.lymphoma.ca.
  • Alberta Health Services. Clinical Practice Guideline: Lymphoma. Edmonton: 2019: https://www.albertahealthservices.ca/.
  • Kebriaei P, Ravandi F, de Lima M, Champlin R. Management of acute leukemias. DeVita VT Jr., Lawrence TS, Rosenberg SA, eds. DeVita, Hellman, and Rosenberg's Cancer: Principles & Practice of Oncology. 11th ed. Philadelphia, PA: Wolters Kluwer; 2019: 102:1742–1763..
  • Leukemia and Lymphoma Society . Non-Hodgkin Lymphoma . 2020 : www.lls.org.

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