Portrait

Comment la défense de l’intérêt public a un impact sur les soins contre le cancer

La vie avec le cancer est complexe, tant pour les personnes qui reçoivent un diagnostic de la maladie que pour leurs proches aidants. Pour de nombreuses personnes, l’accès aux soins contre le cancer entraîne des difficultés financières. Il faut une action collective pour réduire les inégalités. La raison d’être de la Société canadienne du cancer (SCC) est d’unir et d’inspirer tous les Canadiens pour agir contre le cancer par la défense de l’intérêt public, la collecte de fonds et le bénévolat. Rencontrez Dylan, Julie et Bailey, trois survivants de cancer qui demandent des actions pour améliorer la vie des personnes touchées par le cancer.

L’histoire de Dylan : D’un diagnostic de cancer à la défense de l’intérêt public

Dylan était à sa deuxième année d’université quand il a découvert qu’il avait une bosse au cou. En mars 2017, il a reçu un diagnostic de lymphome hodgkinien. Ses traitements ont commencé immédiatement, en premier avec de la chimiothérapie, ensuite de la radiothérapie. Les effets secondaires ont été difficiles à supporter.

Après trois mois de chimiothérapie, Dylan avait le moral à plat. Lors d’un de ses traitements, il a rencontré une dame âgée qui a changé son point de vue. Dylan a appris que le pronostic de la dame n’était pas aussi bon que le sien et elle n’avait pas de réseau de soutien contrairement à lui.

« Elle était tout le contraire de moi : brillante, joyeuse, énergique, et elle parlait à tout le monde qui voulait bien l’écouter, affirme Dylan. Ça m’a marqué que cette femme qui avait moins de ressources que moi soit en mesure de répandre autant de joie et de positivité. Elle a transformé ma façon de voir les choses et j’ai été capable de passer à travers le reste de mes traitements. »

À partir de ce moment, Dylan a décidé de se consacrer à la défense de l’intérêt public. Peu après la fin de ses traitements, Dylan a commencé à donner des conférences dans des écoles et à parler de son expérience. Il s’est aussi impliqué dans le Relais pour la vie et a même organisé l’événement à l’Université Queen’s.

« J’avais des réserves à l’idée de porter le chandail jaune des participants d’espoir pour la première fois, mentionne Dylan. Il peut être difficile de faire face à un diagnostic de cancer et de s’exprimer au sujet de sa santé physique et mentale. C’était une étape importante pour moi, mais aussi l’occasion de rencontrer des personnes qui se soutiennent les unes les autres, partagent leurs expériences et s’encouragent. »

Après l’obtention de son diplôme universitaire, Dylan a commencé à travailler pour la Société canadienne du cancer. Il aide les bénévoles de partout au Canada à organiser leurs propres événements du Relais pour la vie. Dylan est libéré du cancer depuis janvier 2022 et continue à amasser des fonds et à militer pour la cause du cancer, tout en mettant l’emphase sur l’importance du bénévolat et de la collecte de fonds.

Quand nous lui avons demandé ce qu’il dirait aux bénévoles qui appuient les programmes de soutien de la SCC, Dylan a répondu :

Le travail que vous faites aide les personnes qui, comme moi, sont touchées par le cancer et vous faites une véritable différence au quotidien. Un immense merci pour votre travail extraordinaire! Une grande partie de nos activités est soutenue par le personnel et dirigée par des bénévoles, ceux-ci sont donc essentiels.
Dylan Buskermolen smiling and wearing a Canadian Cancer Society daffodil pin
Dylan Buskermolen

L’histoire de Julie : Amasser des fonds pour la recherche

Julie Booker et sa famille connaissent bien le cancer du sein. En 1980, Julie et ses sœurs ont perdu leur mère en raison de ce type de cancer. En 2011, c’est une de ses sœurs qui a reçu à son tour un diagnostic de cancer du sein. Plus tard la même année, Julie a appris qu’elle avait quatre tumeurs et a reçu un diagnostic de cancer du sein triple négatif.

« Je ne me suis pas identifiée au cancer. J’étais toujours une mère. J’étais toujours Julie », dit-elle.

Julie partage son histoire dans l’espoir d’aider d’autres personnes. Elle est devenue, en 2018, le visage de la Course à la vie CIBC de la Société canadienne du cancer (SCC), avec son époux et sa fille. Elle est aussi bénévole au salon de prothèses capillaires de la SCC.

Les événements de collecte de fonds comme la Course à la vie CIBC sont d’une importance capitale puisqu’ils contribuent à faire une réelle différence. Si nous n’avions pas d’événements comme la Course, nous n’amasserions pas de fonds pour la recherche dans le but d’aider à éradiquer le cancer du sein.
Julie Booker sitting in her home and smiling
Julie Booker

L’histoire de Bailey : Redonner en faisant du bénévolat

Bailey avait 9 ans quand il a reçu un diagnostic de leucémie. C’était une période difficile pour lui et sa famille, et ceux-ci ont décidé à l’été 2006 de visiter le Camp Goodtimes. Le camp a permis à Bailey et à sa famille de tisser des liens avec d’autres personnes qui comprenaient ce qu’ils vivaient.

Bailey admirait les bénévoles du Camp Goodtimes qui travaillaient à aider les personnes à se créer des souvenirs. Adolescent, il savait qu’il voulait redonner au camp. Maintenant en santé et dans la vingtaine, Bailey fait régulièrement du bénévolat au Camp Goodtimes.

« C’est extraordinaire d’avoir l’occasion d’aider ces enfants et de redonner. J’adore cela, affirme Bailey. Je connais certains de ces jeunes depuis qu’ils ont 12 ou 13 ans, et ce sont maintenant de jeunes adultes qui s’apprêtent à aller à l’université. C’est merveilleux de voir à quel point ils ont évolué grâce à des programmes comme le Camp Goodtimes et l’importance que cela a eue sur leur vie et leur expérience de cancer. »

Bailey espère que des programmes comme le Camp Goodtimes continueront de faire une véritable différence dans la vie des enfants atteints de cancer et celle de leurs familles pendant encore de nombreuses années. Grâce au soutien de généreux donateurs d’un bout à l’autre du pays, des centaines d’enfants séjournent chaque année au camp. Ils ont ainsi l’occasion de tisser des liens indispensables.

L’impact de ces programmes sur la vie de ces enfants est d’une importance considérable. Ça les aide à évoluer dans le traitement, en tant que jeunes adolescents jusqu’à l’âge adulte. Lorsque je croise une personne avec qui j’ai moi-même séjourné au camp, nous vivons toujours un moment spécial à se remémorer des souvenirs. Ces moments sont possibles grâce aux donateurs.
Bailey Saguin wearing a Camp Goodtimes shirt and smiling
Bailey Saguin

Le coût du cancer

Un diagnostic de cancer, qui entraîne des besoins sur les plans physique, émotionnel et mental, impose aussi un fardeau financier. Les personnes au Canada paient en moyenne 260 $ chaque mois de leur poche pour des médicaments, des services de proches aidants, et des frais de déplacement. Pour les populations mal desservies comme les personnes vivant dans des communautés rurales et éloignées et les familles s’occupant de jeunes enfants atteints de cancer, la facture peut être encore plus élevée.

Un récent sondage pour le compte de la Société canadienne du cancer (SCC) révèle que 90 % des personnes au Canada disent qu’un diagnostic soudain de cancer aurait un impact sur les finances de leur ménage et 30 % disent qu’ils devront s’endetter pour payer les coûts liés à un tel diagnostic. La SCC aide les gens à accéder aux soins dont ils ont besoin sans que cela n’entraîne de difficultés financières pour eux. Nos chauffeurs bénévoles parcourent plus de 8,2 millions de kilomètres chaque année pour conduire des personnes à leurs rendez-vous liés au cancer et les ramener chez elles. De plus, nos maisons d’hébergement accueillent des personnes recevant des traitements essentiels contre la maladie. Pour de l’aide gratuite en santé mentale, nous offrons aussi des ressources comme ParlonsCancer.ca, un espace sécuritaire de partage d’expériences.

Contribuez à réduire les inégalités dans les soins contre le cancer

On ne peut relever seul les grands défis de la vie. Ça prend une société pour avoir un véritable impact et favoriser les progrès menant à de meilleurs traitements, de meilleurs soins et un meilleur soutien.

La Journée mondiale contre le cancer a lieu le 4 février. Il s’agit d’une initiative mondiale pour accroître la sensibilisation au cancer, améliorer l’éducation et prendre des mesures individuelles, collectives et gouvernementales pour sauver des vies et s’assurer que les soins contre le cancer sont équitables pour toutes les personnes.

Vous pouvez faire une réelle différence et contribuer à réduire les inégalités dans les soins contre le cancer. En cette Journée mondiale contre le cancer, nous demandons à la population de se joindre à nous pour demander aux gouvernements de partout au Canada de rendre les soins contre le cancer plus abordables. Nous remettrons en mains propres au ministre de la Santé en avril une lettre pour réclamer des changements. Signez la lettre aujourd’hui pour aider à réduire les inégalités dans les soins.