Personnes âgées 

La population canadienne des personnes âgées croît rapidement, car les gens vivent plus longtemps et sont en meilleure santé. En 2022, il y avait plus de 7 millions de personnes âgées de 65 ans et plus au Canada, soit environ 20 % de la population. Comme le risque d’être atteint de cancer augmente avec l’âge, plus la population vieillit, plus il y aura d’adultes âgés qui recevront un diagnostic de cancer. En 2021, on prévoyait qu’environ 63 % des diagnostics de cancer toucheraient des personnes âgées.

Même si la plus grande proportion des nouveaux cas de cancer concerne les personnes âgées, souvent ces dernières ne reçoivent pas les mêmes informations et options de traitement que les personnes plus jeunes. L’âgisme, c’est-à-dire le traitement injuste des gens en raison de leur âge, est une cause importante de ces disparités en matière de soins contre le cancer chez les adultes plus âgés. En raison de leurs propres préjugés concernant l’âge et le cancer, les professionnels de la santé ne discutent pas nécessairement en profondeur des options de traitement avec les personnes âgées. Cela fait en sorte que les personnes âgées ont de nombreux besoins non comblés lorsqu’il est question de soins contre le cancer, que ce soit pour faire face à leurs appréhensions, obtenir suffisamment d’information à propos des effets secondaires et de l’issue possible du traitement, ou savoir quelles décisions prendre par rapport à leurs soins. Cette situation peut entraîner un traitement excessif ou bien insuffisant, ainsi que des résultats moins favorables.

Aucune personne ne devrait être seule pour affronter un diagnostic de cancer ou privée d’accès à l’information et aux soins dont elle a besoin. Mais pour les personnes âgées, des difficultés et des barrières uniques peuvent rendre l’expérience du cancer plus difficile qu’il ne le faut. La Société canadienne du cancer (SCC) reconnaît sa responsabilité de fournir de l’information sur le cancer, du soutien et des services d’aide pratique aux personnes âgées atteintes de cancer; de plaider en faveur de politiques de santé publique; et de financer la recherche axée sur l’avancement de l’équité en santé.

Qui sont les personnes âgées au Canada?

Pour la SCC, les personnes âgées sont des personnes de 65 ans et plus.
de 65 à 74 ans
de 75 à 84 ans
85 ans et plus

La SCC a publié un document intitulé Promouvoir l’équité en santé grâce à l’information sur le cancer et aux services de soutien : Rapport sur les communautés qui sont mal desservies. Ce rapport décrit les lacunes, les obstacles et les défis auxquels font face 10 communautés identifiées comme étant mal desservies, dont les personnes âgées atteintes de cancer. Il donne des indications sur la manière de mieux s’engager auprès de ces communautés et d’améliorer le soutien qui leur est offert, car leurs membres méritent d’avoir accès aux soins contre le cancer comme toutes les personnes au Canada.

Nos programmes et services

Tous les membres du personnel de la SCC reçoivent une formation sur l’appartenance, l’inclusion, la diversité et l’équité. Cette formation nous aide à faire en sorte que nos espaces physiques (maisons d’hébergement, camps et véhicules, par exemple) de même que nos services (offerts par téléphone, clavardage et courriel) sont sûrs, accueillants et inclusifs.

Nos programmes d’information sur le cancer, de soutien et d’assistance pratique s’adressent à toutes les personnes au Canada, mais voici comment ils viennent en aide plus particulièrement aux personnes âgées atteintes de cancer.
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Information sur le cancer

Comprendre le cancer peut contribuer à atténuer l’anxiété liée au diagnostic. Obtenez des renseignements sur plus de 100 types de cancer et sur l’ensemble de l’expérience de la maladie. Nous avons de l’information sur des sujets qui intéressent souvent les personnes âgées, comme la vie de famille et la proche aidance.
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Répertoire des services à la communauté 

Notre répertoire des services à la communauté aide les personnes atteintes de cancer et leurs proches à trouver des services et des programmes comme des groupes de soutien, des services de prothèses capillaires ou autres, de l’aide financière, des lieux de séjour et bien plus. Utilisez le filtre « Service pour » afin de repérer les ressources et les services de soutien s’adressant aux personnes âgées.

Ligne d’aide et d’information sur le cancer

La Ligne d’aide et d’information sur le cancer fournit des renseignements et du soutien aux personnes atteintes de cancer ainsi qu’à leurs parents et amis. Comme le cancer est souvent diagnostiqué chez des personnes âgées, nos spécialistes en information répondent quotidiennement à des appels provenant de cette clientèle. Ils comprennent les difficultés de vivre avec un cancer lorsqu’on avance en âge et peuvent orienter les gens vers différents types de services, notamment les services de transport, les programmes d’aide financière, les outils permettant d’entrer en contact avec d’autres personnes âgées, etc.

Roues de l’espoir

Si vous avez besoin de vous déplacer en ville ou ailleurs dans la province pour recevoir un traitement contre le cancer, l’équipe des Roues de l’espoir est là pour vous. Nos programmes de transport fournissent un soutien bienveillant aux personnes de tous âges, dans la mesure où la personne est capable de monter dans la voiture et d’en descendre sans aide. Nos bénévoles des plus compétents veillent à fournir à tous un environnement sûr et bienveillant. Les personnes ayant besoin d’assistance physique peuvent voyager avec une personne proche aidante ou un être cher afin de se sentir à l’aise durant le déplacement.

Hébergement

Nos maisons d’hébergement répondent aux besoins physiques et sociaux des personnes âgées. Les résidants nouent des liens avec les autres lors d’activités communes. Les espaces et les services sont adaptés aux difficultés souvent associées au vieillissement, par exemple la perte de mobilité ou la modification des besoins alimentaires.

Communauté de soutien en ligne

ParlonsCancer.ca est une communauté en ligne qui permet aux personnes atteintes de cancer et à leurs proches de créer des liens significatifs, de s’informer et de s’entraider, en toute sécurité. Son outil de recherche peut aider les utilisateurs à trouver d’autres personnes qui se trouvent à une étape de vie semblable, par exemple en fonction de l’âge, pour échanger des messages et établir des liens en privé.

L’Intrépide

Lorsque Dianne a été enfin prête à prendre sa retraite, à 66 ans, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon de stade 4. Découvrez son parcours de traitement et les sources de soutien qu’elle a trouvées grâce à la Société canadienne du cancer, et voyez comment elle a poursuivi sa vie.

[Titre] L’Intrépide

[Sous-titre] Faire preuve d’intrépidité et de détermination

Voix de Dianne : Je suis née le 6 octobre 1951 à Twillingate, Terre-Neuve.

On m’a ramenée chez moi, à Little Bay Islands, à bord d'une goélette qui se trouvait à Twillingate pour prendre des marchandises. Le bateau s'appelait le Dauntless, en français l’Intrépide. J'étais loin de me douter que le capitaine deviendrait un jour mon beau-père et que Dauntless serait à jamais mon nom d'utilisateur en informatique.

À l'époque, les métiers d’infirmière, d’enseignante ou de secrétaire étaient à peu près les seules options possibles pour les jeunes filles. Mais quand j’étais enfant, j’aimais jouer à l'infirmière, et j'ai toujours pensé que c'était glamour. J'ai obtenu mon diplôme en 1972. Évidemment, ce n'était pas si glamour que ça, mais j'adorais mon travail et mes patients me tenaient à cœur. Si bien qu'à l'âge de 60 ans, alors que mes amies envisageaient de prendre leur retraite, de mon côté je sautais en parachute et je commençais un nouvel emploi comme infirmière itinérante dans le nord du Labrador. On dirait que j'ai toujours sauté d’abord, pour regarder ensuite.

Dans les cliniques situées au nord du Labrador, l'isolement prenait un tout nouveau sens. Les avions d'évacuation médicale dépendaient des conditions météorologiques imprévisibles, les ambulances ne pouvaient pas se rendre jusqu'aux cliniques, et je savais bien peu de choses sur les formes de soutien disponibles là-bas pour mes patients, surtout ceux atteints de cancer.

Quand j’ai eu 66 ans, j'étais enfin prête à prendre ma retraite. J'avais l'intention de voyager dans le monde entier, y compris d’aller à Disney World avec mon petit-fils, et de faire certaines activités que j'avais pratiquées tout au long de ma vie, je suppose. Le parachutisme, la tyrolienne, la descente en eaux vives, la paravoile – j’avais envie de tout. Mais la vie me réservait autre chose.

On a trouvé une masse dans mon poumon. Sans prévenir, le cancer s'était invité à la fête pour mon départ à la retraite. C’était plutôt injuste, car je n’avais jamais fumé de ma vie. Mais je n'ai pas laissé la maladie me ralentir. J'ai continué à vivre comme je l'avais toujours fait. J'ai passé tous les examens et les tests qu’il fallait et mon opération a été fixée au 18 mars. Comme c'était le lendemain de la Saint-Patrick, fête des Irlandais, je pensais que cela me porterait chance.

Deux jours avant la date prévue pour l'opération, j'ai été admise à l'hôpital. J'y ai passé les 30 jours suivants, dont 10 aux soins intensifs. Juste au moment où je commençais à me sentir mieux, tout a basculé. Le médecin est entré dans ma chambre et a fermé la porte. Je me suis demandé pourquoi il l’avait fermée. En fait, il fermait la porte de l'espoir, de mes futures aventures et de la chirurgie elle-même. Cancer du poumon de stade 4 : ma seule option était de voir un oncologue et de commencer les paliers de traitement. Pour moi, c'est à ce moment-là que ma traversée du cancer a vraiment commencé.

Premier palier, deuxième, troisième. On ne revient jamais en arrière, on ne fait qu'avancer. Avec surprise, j’ai appris qu'en fait, je n’existais pas, il n'y avait que les paliers de traitement. Chimiothérapie, médicaments ciblés, radiothérapie, c’était un cycle sans fin avec des effets secondaires horribles, et le cancer continuait quand même à se propager. Je devais lutter pour ma vie et dire à une salle remplie de médecins : s’il vous plaît, regardez autre chose que les traitements. Regardez-moi.

Après beaucoup de larmes et d’argumentations, mon oncologue a accepté de revenir à un traitement qui avait fonctionné pour moi dans le passé. J'ai reculé dans les protocoles de traitement, mais j'ai avancé dans ma vie. Mes projets de voyage et d'aventures avec mon petit-fils ne se sont pas totalement envolés, ils ont simplement changé.

Je me contente désormais d’observer les choses de plus loin et je le regarde jouer, glisser et grandir. J'ai toujours la chance d'être sa mamie. Cette porte s'entrouvre légèrement pour moi de temps à autre, mais elle n'est jamais complètement ouverte. Après avoir reçu mon diagnostic de cancer, je me suis demandé : qui dois-je appeler? Où trouver du soutien? Quelle information puis-je obtenir?

J'ai repensé à cette période difficile où je travaillais comme infirmière itinérante dans le Nord et aux défis qui confrontaient les personnes atteintes de cancer vivant le long des baies ou dans les petites communautés de Terre-Neuve-et-Labrador. Grâce à la Société canadienne du cancer, j'ai pu trouver du soutien, un soutien que j'aurais aimé connaître à l'époque, un soutien dont mes patients avaient grandement besoin.

J'avais l'habitude de prier pour moi. Mais aujourd'hui, je prie pour que la recherche, les options de traitement et la sensibilisation progressent. Je prie pour que, bientôt, la porte puisse s'ouvrir et rester grande ouverte non seulement pour moi, mais aussi pour d'autres personnes dans la même situation.

[Texte générique]

Récit numérique par Dianne en partenariat avec la Société canadienne du cancer et Mike Lang Stories

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