Portrait

De l'espoir pour la rémission du mélanome grâce à la recherche

À l’âge de 69 ans, Louise-Hélène Giroux a été confrontée à une dure réalité lorsqu'elle a reçu un diagnostic de mélanome métastatique. Durant cette épreuve, elle a trouvé une lueur d'espoir dans l'amour inconditionnel de sa famille, le soutien et l’écoute de ses proches, ainsi que dans un essai clinique pour un traitement novateur auquel elle a courageusement décidé de participer.
Louise-Hélène Giroux est assise sur un banc avec ses deux filles.
Louise-Hélène Giroux avec ses filles

Le choc du diagnostic

C’est d’abord une douleur persistante à la clavicule qui l'a poussée à consulter son médecin. Malgré de multiples examens médicaux, elle ne connaissait toujours pas la cause de ses symptômes.  Ce n'est qu'en septembre 2021, à la suite d'une biopsie, que Louise-Hélène a découvert qu'elle était atteinte d'un cancer de la peau de stade 4. Ce diagnostic ne lui laissait que quelques mois à vivre en cas de mauvaise réponse de la tumeur aux traitements conventionnels ou en cas de refus de traitement.

« J'en suis tombée en bas de ma chaise », confie-t-elle en évoquant sa réaction initiale. En dehors de cette douleur qui s'étendait de sa clavicule à son bras, elle n'avait remarqué aucune autre anomalie en lien avec sa santé.

L'espoir renouvelé grâce à la recherche

La Dre Rahima Jamal, oncologue au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), lui propose alors de s'engager dans un protocole de recherche financé par la Société canadienne du cancer (SCC). Ce dernier associe la greffe fécale de donneurs sains à l'immunothérapie chez les personnes atteintes d’un mélanome de stade 4. Elle est l’une des toutes premières personnes à participer à cet essai clinique novateur de phase I mené par le Dr Bertrand Routy.

Les participants à l’essai avalent des capsules contenant des selles de donneurs sains, un processus appelé la greffe fécale. Après la prise des capsules, les participants reçoivent leurs traitements d’immunothérapie. L’objectif de la greffe fécale est de stimuler les bonnes bactéries dans l’intestin pour améliorer l’efficacité de l’immunothérapie.

« Je n'ai pas dit oui d'emblée, mentionne-t-elle. Quand tu entends les mots “greffe de matières fécales”, ça sonne étrange, j'ai presque éclaté de rire, je ne pensais pas avoir bien compris, mais j'ai choisi de suivre l'avis des spécialistes ».  Louise-Hélène souligne l'aide précieuse de Camille Amiel, l'infirmière du centre de recherche, qui l'a réconfortée et persuadée d'accepter. Aujourd'hui, grâce à ce traitement, elle est en rémission.  

À quelqu'un qui reçoit un diagnostic, je dirais que si on vous propose ce traitement, cela peut sembler étrange, mais c'est pour vous aider. Je suis reconnaissante envers la Société canadienne du cancer, ses donateurs et ses partenaires pour leur soutien financier qui a permis de financer des projets de recherche novateurs comme celui qui a sauvé ma vie.

Financer un essai clinique novateur

Louise-Hélène a maintenant terminé ses traitements et a pu reprendre les activités qu'elle pratiquait avant son cancer, telles que passer du temps avec ses petits-enfants et faire de la moto avec son conjoint. Elle célèbre sa rémission et savoure chaque instant de sa vie avec gratitude, ce qui démontre l'importance de continuer à soutenir la recherche et l'innovation. 

Grâce au nouveau financement de la SCC et à l’appui de la Fondation de la famille Weston, un plus grand nombre de personnes auront accès à ce traitement novateur de greffe fécale initié par le Dr Routy. L’essai clinique de phase II mené par la Dre Arielle Elkrief en collaboration avec le Groupe canadien des essais sur le cancer permettra de confirmer l’efficacité de cette approche. Plus de 120 personnes touchées par le cancer participeront à cet essai clinique à travers le Canada.

Louise-Hélène à moto avec son conjoint.
Louise-Hélène avec conjoint

Si les résultats sont concluants, cette nouvelle approche pourrait révolutionner le traitement du mélanome avancé et ainsi parvenir à sauver et améliorer des milliers de vies. 

Pour agir contre le cancer, chaque personne à un rôle à jouer. Ça prend une société pour financer et mener des projets de recherche qui sauvent des vies et transforment l’avenir du cancer.