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5 faits à propos du cancer du poumon au Canada

Pendant des années, plus de Canadiens ont fait face à un diagnostic de cancer du poumon qu’à n’importe quel autre type de cancer. En 2023, on prévoit que le cancer du poumon demeurera le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes et les femmes réunis. Cette année seulement, près de 31 000 personnes au pays (85 personnes chaque jour) entendront les mots « vous avez un cancer du poumon ».

Afin de mieux comprendre l’impact du cancer du poumon et des autres types de cancer au Canada, nous avons publié les Statistiques canadiennes sur le cancer 2023 en collaboration avec Statistique Canada et l’Agence de la santé publique du Canada. Ce rapport fournit des informations sur l’incidence, la mortalité et le taux de survie de plus de 20 types de cancer. Selon ce rapport, le taux de décès par cancer du poumon décline plus rapidement que tous les autres types de cancer signalés. Entre 2015 et 2020, le taux de décès par cancer du poumon a diminué de 3,8 % par année. Toutefois, le cancer du poumon demeure la principale cause de décès par cancer au pays, car on prévoit que 20 600 personnes mourront de cette maladie en 2023.

Découvrez-en plus sur le cancer du poumon et la raison pour laquelle il est important de nous en soucier.

1. On prévoit que le cancer du poumon sera la première cause de décès par cancer, causant presque autant de décès que les cancers du côlon, du pancréas et du sein réunis.

Non seulement s’attend-on à ce que le cancer du poumon demeure le cancer le plus diagnostiqué au pays cette année, mais aussi qu’il sera la première cause de décès par cancer. On estime que le cancer du poumon causera presque autant de décès que les trois principales causes de décès par cancer réunies, soit les cancers du côlon, du pancréas et du sein. Sur les 86 700 décès par cancer attendus en 2023, près d’un sur quatre sera causé par le cancer du poumon.

Bien que le taux de survie au cancer du poumon au Canada soit l’un des plus élevés au monde, la survie à cinq ans relativement faible, avec 22 %.

2. Près de la moitié des cas de cancer du poumon sont détectés au stade 4, alors que le cancer s’est déjà propagé à d’autres parties du corps

La stadification du cancer aide à décrire quelle quantité de cancer il y a dans le corps, où il se trouve, s’il s’est propagé (présence de métastases), et où il s’est propagé en utilisant un chiffre de 1 à 4. Le cancer de stade 1 est généralement de petite taille et ne s’est pas propagé en dehors de l’endroit où il a commencé. On parle de cancer de stade 4 lorsque les cellules cancéreuses se sont propagées à d’autres parties éloignées du corps, ce qui rend souvent le traitement plus difficile.

Dans la moitié des cas, le cancer du poumon est détecté à un stade avancé, lorsqu’il s’est déjà propagé au-delà des poumons. Une étude récente publiée par Statistique Canada révèle que près de 20 % des cas de cancer du poumon sont détectés au stade 1, 8 % au stade 2, 19 % au stade 3 et 51 % au stade 4 (stade inconnu dans 2 % des cas).

Une photo d'un homme et d'une femme étreignant

3. Le taux de survie pour le cancer du poumon est de près de 62 % s’il est diagnostiqué au stade 1

Lorsque le cancer du sein est détecté et traité à un stade précoce, les chances de succès du traitement sont meilleures. Selon une étude récente publiée par Statistique Canada, le taux de survie après cinq ans est d’environ 62 % lorsqu’il est diagnostiqué au stade 1, mais il chute à 3 % lorsqu’il est diagnostiqué au stade 4.

Il est important d’effectuer des examens de santé réguliers et de consulter votre médecin si vous présentez des symptômes ou si vous éprouvez de l’inquiétude pour votre santé. Le fait de savoir ce qui est normal pour vous aide à constater les changements. Lorsque vous remarquez quelque chose d’inhabituel, consultez le plus tôt possible.

Il existe actuellement deux programmes de dépistage du cancer du poumon au Canada pour les populations à risque élevé, en Colombie-Britannique et en Ontario. Des projets pilotes ont aussi été mis en place en Alberta et au Québec. Les autres provinces comme la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que l’Île-du-Prince-Édouard prévoient l’implantation d’un programme de dépistage du cancer du poumon prochainement.

4. Près de 86 % des cas de cancer du poumon sont dus à des facteurs de risque modifiables, ce qui en fait l’un des cancers les plus évitables

Certaines choses que nous mangeons, buvons, respirons et faisons influencent notre risque de cancer. En faisant des choix sains et en nous protégeant là où nous vivons, travaillons et jouons, nous pouvons réduire notre risque de certains cancers, y compris le cancer du poumon.

Près de 86 % des cas de cancer du poumon sont dus à des facteurs de risque que nous pouvons modifier, ce qui en fait l’un des cancers les plus évitables au Canada.

Bien que le tabagisme ait considérablement diminué au cours des 50 dernières années, le tabac demeure le principal facteur de risque du cancer du poumon, puisqu’il est à l’origine d’environ 72 % de l’ensemble des cas. D’autres facteurs de risque, comme l’inactivité physique, l’exposition au radon, à l’amiante ou à la pollution atmosphérique, augmentent également le risque de cancer du poumon chez les Canadiens.

5. Le taux de survie au cancer du poumon est moins élevé pour les personnes à faible revenu

Plus nous comprenons l’iniquité et son impact sur les personnes atteintes de cancer, plus nous sommes en mesure de la combattre.

Les personnes à plus faible revenu sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon à un stade avancé que les personnes ayant des revenus plus élevés. En outre, le taux de survie des personnes à faible revenu est souvent moins favorable, même si elles reçoivent un diagnostic au même stade que les personnes ayant des revenus plus élevés.

Les problèmes sous-jacents à ces inégalités sont examinés dans le rapport intitulé Cancer du poumon et équité : rapport axé sur le revenu et la géographie du Partenariat canadien contre le cancer.

Une photo d'une cigarette cassée

Le cancer du poumon demeure le cancer le plus fréquemment diagnostiqué et la première cause de décès par cancer au Canada en 2023. Nous avons donc tous une raison de nous préoccuper de l’impact de cette maladie.

Ces faits et ces constats notables provenant des Statistiques canadiennes sur le cancer 2023 fournissent des informations importantes qui mettent en lumière le besoin criant de changements. En travaillant ensemble, nous pouvons déployer plus d’efforts dans la prévention du cancer du poumon, mettre en place un dépistage structuré de cette maladie, améliorer les traitements, accroître l’accès au soutien et aux traitements pour toutes les personnes au pays, peu importe leurs revenus ou leur lieu de résidence, et réduire la stigmatisation du cancer du poumon.