Avoir des enfants

De nombreux survivants au cancer infantile s’inquiètent de leur future vie de famille. Si vous avez été traité pour un cancer lorsque vous étiez enfant, vous pouvez vous préoccuper des questions suivantes:

  • capacité d’engendrer des enfants
  • enfants qui naissent avec des anomalies congénitales ou des problèmes de santé à cause du traitement que vous avez reçu
  • apparition chez vos enfants du cancer dont vous avez été atteint
  • réapparition du cancer chez vous et incapacité alors d’élever vos enfants jusqu’à ce qu’ils soient adultes

Vous pouvez oublier certaines de ces préoccupations. Les survivants au cancer ne risquent pas davantage d’avoir des enfants qui ont des anomalies congénitales ou des problèmes de santé que les personnes qui n’ont jamais été atteintes de cancer. La recherche démontre que les enfants qui naissent d’un survivant au cancer ne risquent pas davantage d’avoir le cancer. Cependant, un faible nombre de types de cancer chez l’enfant sont héréditaires. Si vous avez été atteint de l’un de ces types de cancer, discutez avec votre médecin ou un conseiller génétique afin d’en savoir plus sur le risque.

De nombreux survivants au cancer infantile seront encore fertiles et pourront donc engendrer des enfants après avoir été traités. Mais pour certains, le traitement qui leur a sauvé la vie les rendra stériles, donc leur enlèvera la possibilité d’engendrer des enfants. Les traitements suivants font augmenter le risque d’être stérile:

  • fortes doses d’une chimiothérapie alkylante comme la cyclophosphamide (Cytoxan, Procytox), la carmustine (BiCNU, BCNU), la lomustine (CCNU), le busulfan (Busulfex, Myleran), le melphalan (Alkeran, L-PAM) ou l’ifosfamide (Ifex)
  • irradiation corporelle totale
  • radiothérapie aux testicules
  • radiothérapie aux ovaires
  • traitement du cancer après la puberté

L’infertilité n’est pas nécessairement synonyme de méthode de contraception. Si vous ne souhaitez pas avoir d’enfant, utilisez une forme quelconque de contraception. Certains survivants restent surpris quand on leur apprend qu’ils vont être parents alors qu’on leur avait dit qu’ils étaient stériles.

Femmes qui survivent au cancer, ménopause précoce et infertilité

Les survivantes du cancer peuvent aussi avoir une ménopause précoce, ce qui affecte leur capacité à porter des enfants. En temps normal, la fertilité commence à diminuer à la mi-trentaine, mais si vous avez été traitée pour un cancer, ce processus peut commencer plus tôt. La ménopause risque d’apparaître de façon précoce dans ces cas-ci, entre autres :

  • traitement après la puberté;
  • administration d’une chimiothérapie alkylante ainsi que d’une radiothérapie au bassin ou aux ovaires;
  • administration d’une radiothérapie à la tête qui a causé une puberté précoce.

Si vous risquez d’avoir une ménopause précoce, discutez avec votre médecin de planification familiale. Il devra vous faire passer des tests particuliers qui indiqueront vos taux d’hormones et permettront ainsi d’établir votre fertilité. La régularité des cycles menstruels n’indique pas à elle seule votre fertilité. Pour connaître vos meilleures options en matière de procréation, renseignez-vous sur les cliniques de fertilité qui se trouvent dans votre communauté. Il existe également des organismes de soutien qui offrent de l’information sur la préservation de la fertilité et des services de soutien pour les survivants du cancer.

Il est également important de savoir que la ménopause précoce accroît votre risque d’ostéoporose et de maladie cardiaque.

Un certain nombre d’options existent pour les femmes infertiles.

Les techniques de procréation médicalement assistée comportent entre autres la fécondation in vitro (FIV). Pour la FIV, on prélève les ovules de la femme qui seront fécondés par des spermatozoïdes à l’extérieur de son corps. L’embryon créé sera ensuite transféré dans le corps de la femme, où il se développera.

Le don d’ovules permet à une femme de tomber enceinte grâce aux ovules d’une autre femme. Les ovules sont fécondés en laboratoire par les spermatozoïdes du partenaire de la femme qui veut tomber enceinte ou ceux d’un donneur prélevés par une technique de FIV. Les ovules fécondés (embryons) sont ensuite transférés dans l’utérus de la femme qui souhaite tomber enceinte. Cette femme doit prendre des hormones avant et après l’implantation de l’embryon.

Le don d’embryons provient habituellement de couples qui se trouvent avec un surplus d’embryons à la suite de leurs traitements de l'infertilité. L’embryon est transféré dans l’utérus de la femme qui souhaite tomber enceinte. Cette femme doit prendre des hormones avant et après l’implantation de l’embryon.

Certaines femmes parviennent à tomber enceintes, mais cela peut mettre leur santé en danger ou bien elles risquent de ne pas être en mesure de mener leur grossesse à terme. Les mères porteuses et les mères gestatrices peuvent être des options pour ces femmes. Une mère porteuse est une autre femme qui reçoit le sperme de l’homme désirant devenir le père de l’enfant (insémination artificielle) et qui porte l’enfant pendant toute la grossesse. La mère gestatrice est une autre femme qui porte l’enfant formé à partir des ovules de la future maman et des spermatozoïdes de son partenaire.

Apprenez-en davantage sur les troubles de l’appareil reproducteur féminin.

Hommes qui survivent au cancer et infertilité

Les survivant du cancer qui sont infertiles peuvent considérer le don de sperme ou l’extraction testiculaire de spermatozoïdes.

Le don de sperme provient d’une banque de sperme et le donneur est un autre homme en santé que celui qui veut devenir père.

Lors de l’extraction testiculaire de spermatozoïdes, on prélève de petits fragments de tissu des testicules afin d’y récupérer des spermatozoïdes sains qu’on pourra employer pour la FIV ou congeler pour usage futur.

Apprenez-en davantage sur les troubles de l’appareil reproducteur masculin.

Adoption

Une autre option si vous voulez des enfants est l’adoption. L’adoption est le transfert légal et permanent des droits parentaux sur un enfant des parents biologiques à un autre couple ou à une personne seule.

Questions à poser à votre médecin sur la possibilité d’avoir des enfants

Vous pourriez vouloir poser ces questions à votre médecin:

  • Quand pourrai-je être en mesure de penser à concevoir un enfant? Combien de temps dois-je attendre après le traitement?
  • Quelles sont mes options pour devenir parent?
  • Comment confirmer que je suis infertile?
  • Y a-t-il des façons de maîtriser mon anxiété face à la conception?
  • Pouvez-vous me recommander un spécialiste de la fertilité qui pourrait m’aider à comprendre mes options?
  • Est-ce que les hormones de fertilité risquent de faire réapparaître mon cancer ou causer l’apparition d’un autre cancer?
  • Y a-t-il des cliniques de fertilité spécialisées dans le traitement des survivants au cancer?
  • Est-ce que mon âge affecte mes options?
  • Quels sont les coûts des diverses options?
  • Où puis-je me procurer l’information et le soutien sur les mères porteuses, les mères gestatrices et l’adoption?

Pour avoir plus de renseignements sur l’infertilité, consultez Fertility Matters Canada and The National Infertility Association.

Révision par les experts et références

  • American Society of Clinical Oncology (ASCO). Having a Baby After Cancer: Pregnancy. Alexandria, VA.: American Society of Clinical Oncology (ASCO); 2013.
  • American Society of Clinical Oncology (ASCO). Having a Baby After Cancer: Fertility Assistance and Other Options. Alexandria, VA.: American Society of Clinical Oncology (ASCO); 2013.
  • Keene N, Hobbie W, Ruccione K. Childhood Cancer Survivors: A Practical Guide to Your Future. 3rd ed. Bellingham, WA: Childhood Cancer Guides; 2012.
  • National Children's Cancer Society. Medical.

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