Facteurs de risque du cancer du col de l’utérus

Dernière révision médicale :

Il y a des choses qui peuvent affecter le risque, ou probabilité, d’avoir le cancer. Certains comportements, substances ou états peuvent faire augmenter ou diminuer le risque. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Mais le cancer apparaît parfois chez des personnes qui ne présentent aucun facteur de risque.

Le plus important facteur de risque du cancer du col de l’utérus est l’infection au virus du papillome humain (VPH), mais cette infection ne cause pas toujours la maladie à elle seule. Nous savons maintenant que d’autres facteurs de risque (cofacteurs) agissent de concert avec le VPH pour accroître le risque de cancer du col de l’utérus.

La majorité des cancers du col de l’utérus apparaissent chez des personnes âgées de moins de 50 ans. Les personnes à faible revenu et celles qui sont moins éduquées risquent davantage d’être atteintes du cancer du col de l’utérus. C’est peut-être parce que ces personnes ne passent pas régulièrement de test de dépistage ou qu’elles présentent d’autres facteurs de risque, comme un taux de tabagisme plus élevé.

Les états précancéreux du col de l’utérus comprennent les lésions malpighiennes intra-épithéliales (SIL). Il ne s’agit pas d’un cancer, mais ces lésions peuvent parfois se transformer en cancer du col de l’utérus si elles ne sont pas traitées. Certains des facteurs de risque du cancer du col de l’utérus peuvent aussi causer ces états précancéreux. Apprenez-en davantage sur les états précancéreux du col de l’utérus.

Infection au virus du papillome humain (VPH)

La plupart des personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus ont eu une infection au VPH. Mais avoir une infection au VPH ne signifie pas que vous développerez un cancer du col de l’utérus. Beaucoup de types différents de VPH peuvent infecter le col, mais seuls quelques-uns causent des changements anormaux dans les cellules qui peuvent évoluer en cancer.

Apprenez-en davantage sur le virus du papillome humain (VPH).

Activité sexuelle

Être actif sexuellement signifie plus que seulement avoir une relation sexuelle avec quelqu‘un. Cela peut comprendre :

  • n’importe quel contact génital à génital;
  • des rapports sexuels oraux.

Toutes les femmes et toutes les personnes ayant un col de l’utérus qui ont déjà été actives sexuellement risquent d’être atteintes du cancer du col de l’utérus, puisque l’activité sexuelle peut les exposer au VPH. Ce type de cancer apparaît rarement chez les personnes qui n’ont jamais été actives sexuellement. 

Devenir sexuellement active à un jeune âge peut accroître le risque d’apparition du cancer du col de l’utérus. Les chercheurs croient que cette hausse du risque serait attribuable aux changements qui se produisent dans le col lors de la puberté et qui rendent cette région plus vulnérable aux lésions.

Certains types de comportements sexuels font augmenter le risque d’infection au VPH. Avoir des relations sexuelles avec de nombreux partenaires peut accroître l’exposition au VPH, qui est transmis sexuellement. C’est pour cette raison qu’on a établi un lien entre de nombreux partenaires sexuels et une hausse du risque de cancer du col de l’utérus. Cependant, une personne peut être infectée par le VPH même si elle n’a eu qu’un seul partenaire sexuel.

Il semble que les femmes et les personnes ayant un utérus soient également plus à risque d’avoir le cancer du col de l’utérus si leurs partenaires masculins ont eu de nombreux partenaires sexuels ou des partenaires qui ont eu ce type de cancer.

Tabagisme

Le tabagisme fait en sorte qu’une infection au VPH risque davantage de ne pas disparaître d’elle-même. Si une infection au VPH ne disparaît pas, elle peut engendrer la formation d’une lésion malpighienne intra-épithéliale (SIL), qui est un état précancéreux du col de l’utérus, ainsi que l’apparition d’un cancer du col de l’utérus.

Accouchements multiples

La parité, c’est le nombre de fois qu’une femme a donné naissance à un enfant, ou accouché. On a établi un lien entre la multiparité, c’est-à-dire accoucher plus d’une fois, et le risque de cancer du col de l’utérus chez les personnes ayant une infection au VPH. Plus une personne a eu d’accouchements, plus son risque de cancer du col de l’utérus augmente. Mais le risque n’augmente pas en fonction d’un nombre spécifique d’accouchements.

On ne comprend pas encore tout à fait comment les accouchements font augmenter le risque de cancer du col de l’utérus. C’est peut-être à cause des changements hormonaux qui se produisent en cours de grossesse ou du traumatisme subi par le col lors de l’accouchement. Certaines recherches laissent entendre que les personnes qui ont des césariennes ne présentent pas un risque plus élevé de cancer du col de l’utérus.

Infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) affaiblit le système immunitaire. Un système immunitaire affaibli fait augmenter le risque d’attraper d’autres infections, dont le VPH. Avoir un système immunitaire plus faible accroît aussi le risque qu’une infection au VPH ne disparaisse pas. Le VIH fait augmenter le risque que des changements précancéreux dans les cellules du col de l’utérus évoluent en cancer.

Les femmes et les personnes qui sont séropositives pour le VIH risquent davantage d’avoir le cancer du col de l’utérus, et les cellules précancéreuses se transforment plus rapidement en cancer chez les personnes séropositives pour le VIH que chez les personnes séronégatives pour le VIH.

Antécédents d’infections transmissibles sexuellement (ITS)

Le chlamydia trachomatis est un type de bactérie. Il se propage par contact sexuel et peut infecter le tractus génital d’une personne. Les personnes porteuses à la fois du VPH et d’infections au chlamydia risquent davantage d’avoir un cancer du col de l’utérus. Des chercheurs croient qu’une inflammation prolongée causée par le chlamydia fait en sorte que le corps a plus de difficulté à se débarrasser de l’infection au VPH, surtout si les infections au chlamydia se répètent.

Le virus de l’herpès simplex de type 2 est aussi appelé herpès-virus humain 2 ou HHV-2. On peut aussi établir un lien entre l’infection au HHV-2 et une hausse du risque de cancer du col de l’utérus chez les personnes infectées par le VPH.

Contraceptifs oraux

Les contraceptifs oraux sont communément appelés la pilule. L’emploi à long terme de contraceptifs oraux peut accroître le risque qu’une infection au VPH évolue en cancer du col de l’utérus. Ce risque ne semble pas lié à la présence d’une infection au VPH. Les personnes qui prennent des contraceptifs oraux pendant plus de 5 ans semblent être les plus susceptibles d’avoir un cancer du col de l’utérus. Cependant, ce risque diminue avec le temps une fois que la personne a cessé de prendre des contraceptifs oraux. Dix ans après l’arrêt des contraceptifs oraux, le risque de cancer du col de l’utérus n’est plus élevé.

Diéthylstilbestrol (DES)

Le diéthylstilbestrol (DES) est une forme d’œstrogène. On y a eu recours de 1940 à 1971 pour traiter les personnes qui avaient certains troubles durant la grossesse (comme les fausses couches). On n’a pas approuvé son usage chez les personnes enceintes depuis 1970.

Les filles des personnes ayant pris du DES durant leur grossesse présentent un risque plus élevé que la moyenne d'être atteintes d’un type rare de cancer du col de l’utérus appelé adénocarcinome à cellules claires. Certaines études laissent également entendre que les filles des personnes ayant pris du DES pourraient être plus à risque de changements précancéreux dans le col de l'utérus et de carcinome épidermoïde du col de l'utérus.

Facteurs de risque possibles

On a établi un certain lien entre les éléments qui suivent et une hausse du risque de cancer du col de l’utérus, mais on doit poursuivre les recherches pour affirmer qu’ils sont des facteurs de risque :

  • prise de médicaments immunosuppresseurs après une greffe d'organe;
  • présence de polyarthrite rhumatoïde.

Comprendre votre risque de cancer

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre équipe de soins. Renseignez-vous sur les façons de prévenir le cancer et de réduire votre risque.

Révision par les experts et références

  • Canadian Cancer Society | Société canadienne du cancer
  • American Cancer Society. Risk Factors for Cervical Cancer. 2025. https://www.cancer.org/.
  • Hacker N, Jackson M, Vermorken J. Cervical cancer. Berek JS, Hacker NF (eds.). Berek and Hacker's Gynecologic Oncology. 7th ed. Philadelphia: Wolters Kluwer; 2021: Kindle version, [Chapter 9].
  • Herrero R and Murillo R. Cervical cancer. Thun MJ (ed.). Schottenfeld and Fraumeni Cancer Epidemiology and Prevention. 4th ed. New York, NY: Oxford University Press; 2018: 48: 925-945.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 90: Human Papillomaviruses. 2007.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100A-23: Plants Containing Aristolochic Acid. 2018.
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  • International Agency for Research on Cancer (IARC). IARC Monographs on the Idenification of Carcinogenic Hazards to Humans Volume 100E: Personal Habits and Indoor Combustions. 2012.
  • Jorgensen K, Rauh-Hain JA, Klopp AH. Cancer of the cervix. DeVita VT Jr, Lawrence TS, Rosenberg S. eds. DeVita Hellman and Rosenberg's Cancer: Principles and Practice of Oncology. 12th ed. Philadelphia, PA: Wolters Kluwer; 2023: Kindle version, [chapter 48], https://read.amazon.ca/?asin=B0BG3DPT4Q&language=en-CA.
  • PDQ® Screening and Prevention Editorial Board. Cervical Cancer Prevention (PDQ®)–Health Professional Version. National Cancer Institute; 2025. https://www.cancer.gov/.

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