Chimiothérapie du mélanome
En chimiothérapie, on a recours à des médicaments anticancéreux (cytotoxiques) pour détruire les cellules cancéreuses. On y a parfois recours pour traiter le mélanome. Votre équipe de soins prendra en considération vos besoins personnels pour choisir les médicaments, les doses et les modes d’administration de la chimiothérapie. Vous pourriez aussi recevoir d’autres traitements.
On administre une chimiothérapie pour différentes raisons. Vous pouvez recevoir une chimiothérapie pour :
- interrompre ou maîtriser la croissance et la propagation des cellules cancéreuses;
- réduire la taille d'une tumeur;
- soulager la douleur ou maîtriser les symptômes d’un mélanome de stade avancé (chimiothérapie palliative).
La chimiothérapie peut être administrée comme traitement systémique ou traitement régional.
Chimiothérapie systémique @(Model.HeadingTag)>
La chimiothérapie systémique permet aux médicaments de circuler dans le sang pour atteindre et détruire les cellules cancéreuses présentes dans tout le corps, dont celles qui auraient pu s’échapper de la tumeur primitive sur la peau. On l’administre principalement pour aider à réduire la taille du mélanome métastatique et à en maîtriser la croissance.
Les agents chimiothérapeutiques qui suivent sont ceux auxquels on peut avoir recours seuls ou en association pour traiter le mélanome :
- dacarbazine (DTIC) – c’est le médicament le plus couramment utilisé
- témozolomide (Temodal)
- carboplatine (Paraplatin, Paraplatin AQ)
- paclitaxel (Taxol)
- cisplatine (Platinol AQ)
- vinblastine (Velbe)
On administre la plupart de ces agents chimiothérapeutiques par une aiguille insérée dans une veine (voie intraveineuse), à l’exception du témozolomide qui est administré par la bouche (voie orale). La fréquence et la durée de la chimiothérapie dépendent du type de médicament employé, de la dose et de l’administration d’autres traitements. On peut l’associer à des médicaments immunothérapeutiques (parfois appelés biochimiothérapie), comme l’interféron alfa-2b (Intron A) ou l’interleukine-2 (aldesleukine, Proleukin). Il n’existe pas de médicaments standard ni de durée spécifique de la chimiothérapie systémique pour le mélanome.
Chimiothérapie régionale @(Model.HeadingTag)>
En chimiothérapie régionale, on administre le médicament directement dans une région spécifique du corps. On l’emploie rarement, mais on peut y avoir recours pour traiter une récidive locale du mélanome qui est apparue seulement dans un bras ou une jambe. On peut l’administrer lorsqu’il y a plusieurs grosses tumeurs qu’on ne peut pas enlever par chirurgie.
L’agent chimiothérapeutique régional qu’on administre le plus souvent est le melphalan (Alkeran). On l’associe parfois à un médicament immunothérapeutique.
La chimiothérapie régionale est effectuée à l’hôpital sous anesthésie générale (vous serez inconscient), et vous devrez rester à l’hôpital pendant quelques jours. Ce traitement n'est accessible que dans des centres d’oncologie spécialisés.
Effets secondaires @(Model.HeadingTag)>
Peu importe le traitement du mélanome, il est possible que des effets secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que d’autres en éprouvent peu ou pas du tout.
La chimiothérapie peut causer des effets secondaires puisqu'elle risque d’endommager les cellules saines tout en détruisant les cellules cancéreuses. Si des effets secondaires se manifestent, ils peuvent le faire n’importe quand pendant la chimiothérapie, tout de suite après ou quelques jours, voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de la chimiothérapie (effets tardifs). La plupart disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains risquent de durer longtemps ou d'être permanents.
Les effets secondaires de la chimiothérapie dépendent surtout du type de médicament, de la dose, de la façon de l’administrer et de votre état de santé global.
Voici certains effets secondaires courants des agents chimiothérapeutiques systémiques administrés pour le mélanome :
- nombre peu élevé de cellules sanguines (aplasie médullaire);
- nausées et vomissements;
- diarrhée;
- douleur dans la bouche et mal de gorge;
- fatigue;
- perte de poils et de cheveux.
La chimiothérapie régionale peut causer les effets secondaires suivants :
- endolorissement ou douleur à l’endroit où les tubes étaient placés;
- enflure du bras ou d’une jambe;
- rougeur et douleur à la peau;
- perte de poils sur le bras ou la jambe;
- caillots sanguins.
Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez ces effets secondaires ou d’autres que vous croyez liés à la chimiothérapie. Plus vite vous mentionnez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le soulager.
Informations sur des médicaments anticancéreux spécifiques @(Model.HeadingTag)>
Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.
Questions à poser sur la chimiothérapie @(Model.HeadingTag)>
Apprenez-en davantage sur la chimiothérapie et les effets secondaires de la chimiothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur la chimiothérapie à votre équipe de soins.