Suivi après le traitement du cancer de la prostate

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Le suivi après le traitement est une composante importante des soins apportés aux personnes atteintes de cancer. Des spécialistes du cancer, dont l'oncologue, l'urologue et le chirurgien, ainsi que votre médecin de famille se partagent souvent cette responsabilité. Votre équipe de soins discute avec vous afin de décider quel suivi répond à vos besoins.

N’attendez pas au prochain rendez-vous prévu pour signaler tout nouveau symptôme ou tout symptôme qui ne disparaît pas. Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez les symptômes suivants :

  • besoin d’uriner souvent (mictions fréquentes), besoin pressant ou soudain d’uriner (mictions urgentes) ou difficulté à uriner;
  • douleur ou raideur dans les os des hanches, du dos ou de la poitrine;
  • perte de sensation ou de force musculaire dans les jambes;
  • perte du contrôle de la vessie ou de l'intestin (incontinence);
  • toux qui ne disparaît pas ou essoufflement;
  • sang dans l’urine;
  • saignement de l’anus ou douleur rectale.

Le risque de réapparition (récidive) du cancer de la prostate est le plus élevé au cours des 5 premières années qui suivent le traitement, alors vous aurez besoin d’un suivi étroit pendant cette période.

Planification des visites de suivi

Le suivi après le traitement du cancer de la prostate dépend de la catégorie de risque et du type de traitement que vous avez reçu.

Si vous avez été traité par chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie ou une association de ces traitements, les visites de suivi sont habituellement ainsi prévues :

  • aux 3 à 6 mois au cours des 5 premières années qui suivent le traitement;
  • puis une fois par année après ces 5 ans.

Si vous avez opté pour la surveillance active, les visites de suivi ont généralement lieu aux 3 à 6 mois.

Déroulement des visites de suivi

Lors d’une visite de suivi, votre équipe de soins vous pose habituellement des questions sur les effets secondaires du traitement et votre capacité d’adaptation. On vous demandera probablement si vous éprouvez des troubles intestinaux, urinaires ou sexuels. Votre médecin vous fera un examen physique, dont un toucher rectal (TR).

Les examens suivants sont souvent effectués dans le cadre du suivi. Si le cancer réapparaît, votre équipe de soins vous évaluera afin de déterminer les meilleures options de traitement.

Test de l’antigène prostatique spécifique (APS)

Le test de l’antigène prostatique spécifique (APS) permet de mesurer le taux d’APS dans le sang. Le taux d’APS peut indiquer aux médecins à quel point les traitements du cancer de la prostate sont efficaces ou si quelqu'un qui est surveillé activement devrait commencer un traitement.

Le taux d’APS devrait diminuer considérablement après le traitement du cancer de la prostate. Il descend généralement très bas ou devient indécelable au cours des 2 mois qui suivent une prostatectomie radicale. Mais le taux d’APS baisse habituellement plus lentement après une radiothérapie, prenant de 6 mois à quelques années avant d’atteindre son taux le plus bas. Si le taux d’APS augmente avec le temps (ce qu’on appelle récidive biochimique ou échec biochimique), l’équipe de soins effectuera d’autres examens pour vérifier la présence du cancer.

Il arrive que le taux d’APS augmente temporairement au cours des premières années qui suivent la radiothérapie. C’est ce qu’on appelle un rebond d’APS. Dans la plupart des cas, le taux d’APS aura redescendu la prochaine fois que le médecin le mesurera. Un traitement n’est pas nécessaire, à moins que le taux d’APS continue d’augmenter.

Apprenez-en davantage sur le test de l’antigène prostatique spécifique (APS).

Autres analyses sanguines

Votre équipe de soins fera des analyses sanguines pour évaluer votre taux de testostérone. S’il est supérieur à 50 ng/ml, cela peut signifier que l’hormonothérapie n’est plus efficace.

Des analyses sanguines seront également effectuées pour évaluer le nombre et la qualité de vos cellules sanguines et pour vérifier jusqu'à quel point vos autres organes fonctionnent. Apprenez-en davantage sur la formule sanguine complète (FSC) et les analyses biochimiques sanguines.

Examens d’imagerie

Si votre taux d’APS se met à augmenter, votre médecin pourrait vous prescrire des examens d’imagerie, comme une tomodensitométrie (TDM), un IRM ou une scintigraphie osseuse, pour évaluer le cancer. Apprenez-en davantage sur la tomodensitométrie (TDM), l'IRM et la scintigraphie osseuse.

Biopsie de la prostate

Les médecins peuvent effectuer une biopsie de la prostate si le traitement principal était une curiethérapie et qu’un TR de suivi est anormal ou que le taux d’APS augmente. On peut aussi pratiquer une biopsie de la prostate si vous avez opté pour la surveillance active.

Questions à poser sur le suivi

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur le suivi à votre équipe de soins.

Révision par les experts et références

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