Traitements du neuroblastome à risque élevé

Dernière révision médicale :

En présence d’un neuroblastome à risque élevé, on peut avoir recours aux options de traitement suivantes. L’équipe de soins suggérera des traitements qui se basent sur les besoins de votre enfant et travaillera en collaboration avec vous pour élaborer un plan de traitement.

Le traitement du neuroblastome à risque élevé est très intensif. Il consiste habituellement en une association de traitements comprenant la chimiothérapie, la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie avec sauvetage par greffe de cellules souches, les rétinoïdes et l’immunothérapie. Le traitement est divisé en 3 phases.

Le traitement d’induction vise à atteindre la rémission en détruisant ou en enlevant le plus de cancer possible. Pour ce faire, on aura recours à différentes associations d’agents chimiothérapeutiques. On peut faire une chirurgie après la chimiothérapie afin d’enlever la plus grande partie possible de la tumeur.

Le traitement de consolidation vise à éliminer toute cellule cancéreuse qui pourrait encore rester dans le corps. On administre une chimiothérapie à forte dose suivie d’un sauvetage par greffe de cellules souches. On peut aussi administrer de la radiothérapie pour traiter la tumeur primitive avant, pendant et après la chimiothérapie à forte dose et le sauvetage par greffe de cellules souches.

Le traitement d’entretien vise à réduire le risque que le neuroblastome revienne (récidive). Le traitement d’entretien comprend les rétinoïdes et l’immunothérapie.

Chimiothérapie

On emploie souvent la chimiothérapie pour traiter le neuroblastome à risque élevé. En chimiothérapie, on a recours à des médicaments anticancéreux pour détruire les cellules cancéreuses. C’est généralement le premier traitement administré après la chirurgie permettant de diagnostiquer le neuroblastome. La chimiothérapie sert à réduire la taille de la tumeur, y compris dans les tissus qu’elle a envahis et là où elle touche des structures ou des organes voisins, et à éliminer la maladie qui s’est propagée ailleurs dans le corps.

La chimiothérapie d’induction consiste habituellement en différentes associations médicamenteuses administrées l’une après l’autre. Ces médicaments comprennent les suivants :

  • cyclophosphamide;
  • vincristine;
  • doxorubicine;
  • étoposide;
  • cisplatine;
  • topotécan.
Les associations médicamenteuses utilisées pour la chimiothérapie à forte dose lors de la phase de consolidation comprennent les suivantes :

  • carboplatine, étoposide et melphalan;
  • busulfan et melphalan;
  • thiotépa et cyclophosphamide.

Les enfants peuvent recevoir 1 ou 2 cycles de chimiothérapie à forte dose, selon le contexte. Apprenez-en davantage sur la chimiothérapie pour le neuroblastome.

Chirurgie

On procède souvent à une chirurgie après la chimiothérapie initiale pour enlever la plus grande partie possible de la tumeur. Apprenez-en davantage sur la chirurgie pour le neuroblastome.

Chimiothérapie à forte dose et sauvetage par greffe de cellules souches

Avant le début du traitement, l’équipe de soins collectera une partie des cellules souches de votre enfant et les entreposera. Ces cellules sont habituellement prélevées dans le sang pendant la chimiothérapie d’induction. Plus tard au cours de son traitement, l’enfant recevra une chimiothérapie à forte dose pour détruire toutes les cellules cancéreuses présentes dans son corps.

Après la chimiothérapie à forte dose, l’enfant recevra les cellules souches qui avaient été collectées avant la chimiothérapie (greffe autologue de cellules souches du sang périphérique) pour permettre le rétablissement de sa moelle osseuse.

Apprenez-en davantage sur le sauvetage par greffe de cellules souches pour le neuroblastome.

Radiothérapie

On utilise parfois la radiothérapie pour traiter le neuroblastome à risque élevé. En radiothérapie, on a recours à des rayons ou à des particules de haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. Elle peut être administrée pour traiter certaines urgences, comme la compression de la moelle épinière, ou les endroits où le cancer s’est propagé (foyers de métastases) et qui n’ont pas bien répondu aux autres traitements.

On administre habituellement la radiothérapie dans la région où l’on a retiré la tumeur (lit tumoral), même si la tumeur avait été enlevée en entier. Cela sert à détruire toutes les cellules cancéreuses qui pourraient rester après la chirurgie. La radiothérapie dirigée vers le lit tumoral est en général administrée après la chimiothérapie à forte dose et le sauvetage par greffe de cellules souches.

On a parfois recours à un traitement radio-isotopique utilisant la métaiodobenzylguanidine (MIBG) radioactive pour traiter le neuroblastome à risque élevé. Ce traitement n’est offert que dans le cadre d’un essai clinique dans certains centres canadiens. Un sauvetage par greffe de cellules souches peut être nécessaire par la suite pour faciliter le rétablissement de la moelle osseuse.

Apprenez-en davantage sur la radiothérapie pour le neuroblastome.

Rétinoïdes et immunothérapie

On peut administrer des rétinoïdes et une immunothérapie après une greffe de cellules souches visant à traiter le neuroblastome à risque élevé dans le cadre de la phase d’entretien du traitement. Les rétinoïdes sont une forme de vitamine A qui aide certaines cellules cancéreuses à devenir matures, c’est-à-dire à se différencier, et à se transformer en cellules normales. L’immunothérapie a recours à un anticorps appelé dinutuximab (Unituxin) pour cibler les cellules du neuroblastome qui pourraient rester; le propre système immunitaire du corps se charge ensuite de les éliminer. On administre habituellement ce traitement aux anticorps en même temps que des facteurs de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (GM-CSF) comme le sargramostim (Leukine) pour aider à stimuler la réponse immunitaire.

Apprenez-en davantage sur les rétinoïdes et l’immunothérapie pour le neuroblastome.

Traitement ciblé

On peut employer le traitement ciblé pour traiter le neuroblastome. Le traitement ciblé a recours à des médicaments pour cibler des molécules spécifiques, comme des protéines, présentes à la surface ou à l’intérieur des cellules cancéreuses dans le but d’interrompre la croissance et la propagation du cancer tout en limitant les dommages aux cellules normales. Les inhibiteurs de l’ALK (comme le crizotinib) ciblent les cellules du neuroblastome qui comportent un gène ALK anormal. On peut faire appel aux inhibiteurs de l’ALK pour traiter un neuroblastome qui ne répond plus aux autres traitements ou les utiliser dans le cadre du traitement initial lors d’un essai clinique.

Apprenez-en davantage sur le traitement ciblé pour le neuroblastome.

Essais cliniques

Les enfants atteints de cancer peuvent être traités en essais cliniques. L’essai clinique met à l’étude de nouvelles façons de prévenir, de trouver ou de traiter le cancer. Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.

Révision par les experts et références

  • Meredith Irwin, MD
  • Daniel Morgenstern, MD
  • American Society of Clinical Oncology. Neuroblastoma. 2018: https://www.cancer.net/cancer-types/neuroblastoma-childhood/view-all.
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  • Cancer Research UK. Neuroblastoma. Cancer Research UK; 2014.
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