Immunothérapie du cancer du rein

On a parfois recours à l’immunothérapie pour traiter le cancer du rein avancé. L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire de combattre le cancer. On l’appelle parfois thérapie biologique.

On peut vous proposer une immunothérapie si :

• vous êtes allergique à des médicaments ciblés ou s’ils vous causent des effets secondaires graves;
• le cancer du rein dont vous êtes atteint ne répond plus au traitement ciblé;
• le cancer du rein métastatique dont vous êtes atteint est classé à risque moyen ou à risque mauvais selon l’International Metastatic Renal Cell Carcinoma Database Consortium (IMDC).

On a recours aux médicaments suivants quand on traite le cancer du rein par immunothérapie.

Le système immunitaire s’empêche habituellement d’attaquer les cellules normales en se servant de protéines spécifiques appelées points de contrôle. Les cellules du cancer du rein bloquent parfois ces points de contrôle pour éviter d’être attaquées par le système immunitaire. Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire bloquent les protéines spécifiques des points de contrôle, permettant ainsi aux cellules immunitaires, appelées cellules T, d’attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.

On peut avoir recours au nivolumab (Opdivo) si le cancer du rein ne répond plus à un médicament qui cible le VEGF. On peut aussi l’associer à un autre inhibiteur du point de contrôle immunitaire appelé ipilimumab (Yervoy) pour traiter le cancer du rein avancé. Le nivolumab peut également être associé à un médicament ciblé appelé cabozantinib (Cabometyx) dans le cas d'un cancer du rein avancé qui ne peut pas être traité par chirurgie ou par radiothérapie, ou d'un cancer du rein qui s'est propagé (cancer du rein métastatique).

Le pembrolizumab (Keytruda) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire auquel on peut avoir recours pour un cancer du rein avancé ou métastatique qui n’a pas été traité par traitement systémique. On l’associe au médicament ciblé appelé axitinib (Inlyta).

Les cytokines sont des protéines produites par certaines cellules du système immunitaire. Elles peuvent également être fabriquées en laboratoire et administrées comme médicament. Les cytokines activent le système immunitaire de sorte qu’il aide à réduire la taille des cellules cancéreuses. On n’a habituellement pas recours aux cytokines puisque seul un petit nombre de personnes atteintes d’un cancer du rein répondra aux cytokines et que certains effets secondaires du traitement sont graves.

L’interleukine 2 (aldesleukine, Proleukin) à forte dose est la cytokine la plus employée. Elle peut causer des effets secondaires graves, alors il faut l’administrer seulement dans des centres de traitement expérimentés et seulement aux personnes qui sont en assez bonne santé pour tolérer ses effets secondaires. On y a rarement recours.

Peu importe le traitement du cancer du rein, il est possible que des effets secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que d'autres en éprouvent peu.

Les effets secondaires de l’immunothérapie dépendent surtout du type de médicament ou d’association médicamenteuse, de la dose et de votre état de santé global. Voici certains effets secondaires courants de l’immunothérapie du cancer du rein :

• symptômes pseudo-grippaux (dont la fièvre, les frissons et la douleur musculaire et articulaire);
• fatigue;
• problèmes de peau, dont les éruptions cutanées et les démangeaisons;
• perte d'appétit;
• nausées et vomissements;
• diarrhée;
• toux;
• baisse de la pression artérielle.

Votre médecin vous surveillera attentivement afin de savoir comment votre corps réagit à l’immunothérapie.

Assurez-vous de mentionner vos effets secondaires à l’équipe de soins. Les effets secondaires peuvent se manifester n’importe quand pendant l’immunothérapie, tout de suite après ou quelques jours voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de l’immunothérapie. La plupart disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains risquent de durer longtemps ou d’être permanents.

Votre équipe de soins est là pour vous. Elle vous surveillera attentivement afin de traiter immédiatement les effets secondaires graves. Plus vite vous leur mentionnez tout problème, plus rapidement ils pourront vous dire comment aider à les soulager.

Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.

Apprenez-en davantage sur l’immunothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur l’immunothérapie à votre équipe de soins.