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La prévention : une stratégie clé pour s’attaquer au cancer

En 2014, une équipe de chercheurs a commencé à travailler sur l’étude ComPARe (Canadian Population Attributable Risk of Cancer, Risque attribuable du cancer chez la population canadienne), la première en son genre à se pencher sur le nombre de cas de cancer pouvant être évités dans l’ensemble du Canada. Les résultats de cette étude marquante ont été publiés le printemps dernier et on s’attend à ce qu’ils aient de grandes retombées sur la prise de décisions en matière de prévention du cancer au pays.

L’étude ComPARe a révélé qu’on peut prévenir environ 4 cas de cancer sur 10 en adoptant un mode de vie sain et des politiques qui protègent la santé des Canadiens. Vous vous demandez quels facteurs augmentent votre risque de cancer et comment un mode de vie sain de même que des politiques de santé publique contribuent à vous protéger, vous et votre famille? Voici pourquoi l’étude ComPARe est si importante et quelle incidence ses résultats ont sur vous. Rendez-vous à l’adresse prevenir.cancer.ca pour consulter l’intégralité des résultats de l’étude.

Quelles sont les principales causes évitables de cancer?

À l’heure actuelle, les cinq principales causes évitables de cancer sont le tabagisme, l’inactivité physique, l’excès de poids, la faible consommation de fruits et l’exposition au soleil.

Qu’est-ce qu’un facteur de risque du cancer?

Tout état ou substance qui augmente le risque de cancer est un facteur de risque du cancer. Les facteurs de risque modifiables sont des comportements ou des expositions qui pourraient en principe être changées.

L’étude ComPARe a révélé qu’on peut prévenir environ 4 cas de cancer sur 10, ce qui signifie qu’environ 6 cas de cancer sur 10 ne peuvent pas être évités. Modifier vos habitudes en vue de réduire votre risque de cancer ne signifie pas que vous ne serez jamais atteint de cette maladie. Toutefois, cela diminue la probabilité que vous en soyez un jour atteint.

Certains facteurs ont une influence sur le risque de cancer, mais ne peuvent pas être modifiés, comme l’âge, le sexe, la génétique et les antécédents familiaux de cancer. D’autres facteurs de risque peuvent être modifiés par des choix de vie, des interventions telles que la vaccination et le type d’environnement dans lequel une personne vit et travaille.

Une image montrant le nombre de cas de cancer qui pourraient être évités au Canada
An image displaying the number of cancer cases that could be prevented in Canada

L’étude ComPARe brosse un tableau précis des cas de cancer évitables au Canada. Ses résultats nous aident à comprendre comment nous pouvons modifier notre mode de vie et notre environnement pour prévenir le cancer et ce que l’avenir nous réserve si nous apportons ces changements.

Chaque année, plus de 200 000 Canadiens se font dire : « Vous avez le cancer. » Approfondir nos connaissances sur les facteurs de risque modifiables les plus importants peut nous aider à stopper le cancer avant qu’il n’apparaisse… et à réduire le nombre de cas futurs de cancer.

Quels sont les cancers les plus facilement et les plus difficilement évitables?

L’étude ComPARe a montré que le cancer du cancer du col de l’utérus était le cancer le plus facilement évitable. Presque 100 % des cas de cancer du col de l’utérus peuvent être évités. Recevoir le vaccin anti-VPH et passer un test de dépistage régulier du cancer du col de l’utérus constituent deux moyens clés pour les femmes de réduire leur risque d’être atteintes de cette maladie.

L’étude ComPARe a également indiqué qu’environ 86 % des cas de cancer du poumon sont évitables. Les Canadiens peuvent réduire leur risque de cancer du poumon en cessant de fumer ou en ne commençant jamais à le faire, et en réduisant leur exposition professionnelle à des substances nocives.

Le type de cancer étudié le plus difficile à éviter est le cancer de la prostate. Selon les facteurs de risque actuellement connus, on peut prévenir seulement 4 % des cancers avancés de la prostate. La SCC encourage les hommes à discuter du dépistage du cancer de la prostate avec leur médecin.

Que pourrait nous réserver l’avenir si nous agissons maintenant?

L’étude ComPARe nous a permis de connaître où nous pouvons investir nos efforts pour que la prévention du cancer soit la plus efficace. Cela dit, c’est aux Canadiens d’agir. Comme chaque personne peut seulement faire des choix au sein de la communauté où elle vit, il est très important d’adopter des politiques de santé publique qui créent des environnements favorisant la bonne santé.

Pour la première fois, nous savons combien de cas de cancer pourraient être évités si nous travaillons ensemble. Par exemple, ensemble :

La SCC s’est engagée à améliorer et à sauver des vies, et la prévention du cancer représente une facette importante de cet engagement. Cette nouvelle étude nous aide à comprendre où nous pouvons investir nos efforts pour que la prévention du cancer soit la plus efficace auprès des Canadiens et que ces derniers aient la chance de profiter de la vie au maximum.