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Une survivante du cancer du sein partage les défis de jongler avec un cancer en pleine pandémie de la COVID-19

Le 11 mars 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la COVID-19 était une pandémie. Aujourd'hui, au Canada et dans le monde entier, les gens sont confrontés aux défis que la COVID-19 a apportés dans nos vies. Mais pour Dianne et plus d'un million de personnes vivant avec ou au-delà d’un diagnostic de cancer au Canada, cette période de préoccupation sanitaire accrue peut avoir un impact particulièrement important sur leur vie quotidienne.

 

Au début du mois de mars, lorsque le mari de Dianne a quitté le pays pour un voyage d'affaires, elle craignait qu'il ne contracte la maladie. Dianne, qui a été diagnostiquée à deux reprises d’un cancer du sein et qui reçoit maintenant un traitement de suivi, était habituée d'avoir un système immunitaire affaibli. Consciente que certains traitements anticancéreux peuvent affaiblir le système immunitaire et rendre plus difficile la lutte contre les infections, Dianne savait qu'elle courait un risque plus élevé de subir des conséquences plus graves si elle contractait la COVID-19. Lorsque son mari est revenu de voyage d’affaires, ils se sont tous deux isolés. Alors qu'il ne présentait aucun symptôme et semblait être en bonne santé, Dianne s’est toutefois retrouvée malade, ayant attrapé un rhume.




Dianne, ayant survécu au cancer du sein à deux reprises

Le maintien d’un plan de traitement malgré les chamboulements

Pendant quelques semaines, sous ordre de son médecin, Dianne dut rester à la maison afin de se débarrasser de ses symptômes du rhume. Par conséquent, elle ne put se présenter à ses rendez-vous médicaux afin d’y recevoir son traitement hormonal contre son cancer du sein. Bien que son équipe de soins se soit inquiétée du retard que cela occasionnait dans son plan de traitement, elle ne pouvait malheureusement envoyer une infirmière au domicile de Dianne pour lui administrer l'injection, car son mari avait récemment voyagé et pouvait donc mettre en danger la santé de cette infirmière.

 

« Les personnes touchées par le cancer souffrent vraiment de toutes ces nouvelles complexités dans nos vies dues à la pandémie. La plupart des gens ne sont pas conscients de cette nouvelle réalité pour nous. Plus la COVID-19 durera longtemps, plus les chirurgies et les traitements reportés s'accumuleront. Il y a des gens qui sont sur des listes d'attente depuis des années et qui doivent maintenant attendre encore plus longtemps! Cela aura un effet boule de neige à long terme! », se désole Dianne.

 

En plus de devoir faire face au stress et à l'anxiété liés au report ou à l'annulation de traitements et chirurgies, certaines personnes touchées par le cancer se retrouvent même dans une situation où elles doivent sensibiliser les autres aux risques sanitaires auxquels elles sont confrontées. Se sentant déjà seules ou isolées, ce fardeau supplémentaire peut être mentalement épuisant.

 

« Nous nous retrouvons maintenant dans une situation où nous devons militer pour l’importance de protéger notre santé déjà fragilisée par notre maladie. Nous devons rappeler à nos amis et notre famille qu’il est primordial qu’ils restent chez eux, car les gens comme nous sont parmi les plus à risque », explique Dianne.

Soutenons ceux qui en ont le plus besoin

À la Société canadienne du cancer, nous partageons la détermination de Dianne. Il est primordial de continuer à parler et sensibiliser les Canadiens aux défis que doivent relever les personnes touchées par le cancer dont l’impact de la COVID-19 sur le maintien des traitements et chirurgies. Il est également plus important que jamais de continuer à être là pour tous ceux qui ont besoin de nous.

Pendant cette période difficile et sans précédent, les personnes touchées par le cancer sont susceptibles de vivre une montagne russe d’émotions et peuvent se sentir particulièrement anxieuses, seules ou isolées. Il existe de nombreuses façons de soutenir un ami ou un proche touché par le cancer pendant et après cette pandémie.

Nous pouvons dès maintenant faire notre part pour protéger les personnes touchées par le cancer et les autres membres vulnérables de notre communauté en restant à la maison et en maintenant une distance physique lorsque nous devons absolument aller à l’extérieur. Il est également important de s’enquérir du bien-être des autres en demandant : « Comment allez-vous ? Avez-vous besoin de quelque chose ? » « Le fait de vouloir comprendre ce que nous vivons en ce moment nous réchauffe l’âme et le coeur », explique Dianne.




Nous avons besoin de votre aide

Maintenant plus que jamais, nous devons aider les personnes touchées par le cancer comme Dianne.

Pendant la pandémie, notre réseau d’aide en ligne et par téléphone est essentiel pour aider les personnes touchées par le cancer et les proches aidants afin de réduire leur anxiété et les aider à gérer leur sentiment d'isolement. Ces ressources permettront d'alléger l’engorgement des lignes d'information téléphoniques accessibles au grand public qui sont confrontées à de longs délais d'attente et à une augmentation de la demande en raison de la COVID-19.

Depuis le début de la pandémie, nos services de clavardage en direct, notre Ligne d’aide et d’information sur le cancer et nos services de soutien par les pairs, comme ParlonsCancer.ca, sont très sollicités. Ces programmes aident les personnes touchées de près ou de loin par le cancer à trouver une communauté et créer des liens dans le confort et la sécurité de leur foyer.

Lorsque vous faites un don à notre Fonds d'urgence de la COVID-19, vous nous aidez à continuer à maintenir ce réseau d’aide vital par téléphone et en ligne. Les dons offerts à ce fonds permettront aux personnes touchées par le cancer de continuer à recevoir le soutien, le réconfort, la compassion et les soins dont elles ont besoin - maintenant et tout au long de l'année!

Ensemble, en cette période d'incertitude, faisons en sorte que personne n’ait à faire face au cancer seul!

Mise à jour ; En avril 2020, Dianne a enfin pu recevoir son traitement de suivi pour son cancer du sein.