Réduire le risque de récidive du cancer du sein
En 2003, un essai clinique international mené par le Groupe des essais cliniques (GEC) de l’INCC a changé du jour au lendemain le traitement des femmes ménopausées qui avaient déjà eu un cancer du sein à un stade précoce. Il démontre que le risque de récidive de cancer est réduit de 43 % chez les femmes prenant du létrozole, un médicament qui bloque la production d’œstrogènes, après qu’elles aient été traitées avec du tamoxifène pendant cinq ans. Cette découverte est importante, puisque dans la majorité des cas, la récidive du cancer du sein survient plus de cinq ans après le diagnostic initial. A cette étude, il n’existait aucun traitement pour réduire le risque de récidive après cinq ans de prise de tamoxifène. La majorité des femmes atteintes de cancer du sein pourraient recourir à ce nouveau traitement.
La dépendance après quelques bouffées de cigarette
À Montréal, la Dre Jennifer O’Loughlin, découvre que pour certains adolescents une ou deux cigarettes suffisent pour créer une dépendance à la nicotine. Cette recherche contredit l'idée reçue voulant qu'un jeune doive fumer quotidiennement durant deux ou trois ans pour devenir dépendant. Elle explique pourquoi le message antitabac n’est pas toujours efficace auprès des adolescents. Ces travaux per mettront de construire des moyens efficaces d’aider les adolescents à arrêter de fumer.
Un bon virus?
En 2001, le Dr Patrick Lee, un biologiste du cancer travaillant en Nouvelle-Écosse, découvre qu’un virus courant et relativement inoffensif appelé réovirus peut détruire un certain type de cellule cancéreuse. Avec son collègue, le Dr Peter Forsyth, il se rend compte que ce virus détruit ou réduit considérablement les gliomes (des tumeurs cérébrales). Des essais cliniques sont maintenant en cours afin de vérifier si le réovirus pourrait devenir une nouvelle façon de traiter le cancer.
Un impact supérieur pour la recherche clinique au Canada
Une étude évaluant l’impact de la recherche clinique sur le cancer, celle qui implique des patients, conclut que la recherche canadienne est la meilleure au monde. Cette étude italienne, dans l’European Journal of Cancer en janvier 2003 a mesuré le « facteur d’impact » de la recherche clinique de divers pays, c'est-à-dire la fréquence à laquelle des articles publiés entre 1995 et 1999 traitant de la recherche clinique sur le cancer étaient cités au cours des deux années suivantes dans les grandes revues scientifiques.
Les chercheurs canadiens, chefs de file internationaux de la recherche sur les cellules souches
À Toronto, le Dr John Dick démontre que le cancer du côlon prend naissance dans un type rare de cellule souche cancéreuse du côlon. Ces résultats pourraient permettre de créer des traitements qui ciblent et détruisent ces cellules qui causent le cancer. Le Dr Dick réalise également que des cellules souches leucémiques humaines isolées entraînent le développement de la leucémie. Ces découvertes pourraient améliorer notre connaissance des moyens de prévenir la maladie.
À Hamilton, le Dr Mick Bhatia et son équipe de recherche sont les premiers au monde à trouver les différences fondamentales qui existent entre les cellules souches normales d'un embryon humain et les cellules souches anormales qui apparaissent avec le cancer. Cette découverte pourrait permettre de créer des traitements qui ciblent les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines.
Le Dr Bhatia découvre également que certaines cellules souches se créent un microenvironnement protecteur, qui les nourrissent avec des protéines de croissance. Ces protéines déterminent également si les cellules souches se divisent à l'identique ou si elles produisent des nouvelles cellules différentes, qui peuvent être cancéreuses. Les chercheurs espèrent pouvoir cibler ce microenvironnement protecteur pour couper aux cellules tumorales l'accès à ces nutriments et prévenir leur croissance.