États précancéreux de la vulve

Les états précancéreux de la vulve sont des changements subis par les cellules de la vulve qui les rendent plus susceptibles de devenir cancéreuses. Ces états ne sont pas encore cancéreux. Mais les changements anormaux dans les cellules pourraient se transformer en cancer de la vulve s’ils ne sont pas traités.

Néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN)

La néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN) est définie par des changements aux cellules épithéliales situées dans la couche supérieure, ou superficielle, de la peau qui couvre la vulve.

Le type classique est la forme la plus courante de VIN. Il affecte davantage les jeunes femmes âgées entre 35 et 55 ans et est lié à l’infection au virus du papillome humain (VPH). Si la VIN de type classique se transforme en carcinome épidermoïde, elle devient de sous-type basaloïde ou condylomateux.

Le type différencié est une forme moins fréquente de VIN. On l’observe surtout chez les femmes âgées de 55 à 85 ans. Il n’est pas lié à l’infection au VPH mais peut se manifester en présence d’affections cutanées de la vulve comme le lichen scléreux. Si la VIN de type différencié se transforme en carcinome épidermoïde, elle devient de sous-type kératinisant.

Grades de la VIN

Le grade de la VIN correspond à la profondeur à laquelle les cellules anormales envahissent la couche supérieure de la peau qui couvre la vulve.

  • Pour la VIN 1, la profondeur équivaut à moins du tiers de la couche supérieure de la peau de la vulve.
  • Pour la VIN 2, la profondeur équivaut à moins des deux-tiers de la couche supérieure de la peau de la vulve.
  • Pour la VIN 3, la profondeur équivaut à plus des deux-tiers de la couche supérieure de la peau de la vulve.

La VIN 1 est de bas grade et disparaît habituellement d’elle-même.

La VIN 2 et la VIN 3 sont souvent regroupées sous le nom de VIN de haut grade, qui nécessite habituellement un traitement.

Facteurs de risque

L’un des facteurs de risque les plus courants de la VIN est l’infection au VPH. Voici d’autres facteurs de risque :

  • tabagisme
  • immunosuppression
  • lichen scléreux

Apprenez-en davantage sur le VPH.

Symptômes

Certaines femmes n’ont aucun symptôme de VIN et en reçoivent le diagnostic après avoir passé des tests pour d’autres problèmes de santé. Les signes et symptômes de la VIN peuvent être ceux-ci :

  • démangeaisons de la vulve
  • endolorissement, sensation de brûlure ou picotements importants de la vulve qui peuvent s’intensifier quand la femme urine
  • changements de la peau de la vulve comme des régions rouges, blanches ou décolorées, l’aspect d’un condylome ou des régions de peau épaisse
  • inconfort ou douleur pendant les relations sexuelles

Diagnostic

Si vous éprouvez des symptômes ou si votre médecin pense que vous pourriez être atteinte de VIN, vous passerez des examens. Les tests qui permettent de diagnostiquer la VIN sont entre autres ceux-ci :

  • examen de la vulve, du vagin, du col de l’utérus et de l’anus
  • colposcopie
  • biopsie

Traitements

Les options de traitement de la VIN comprennent celles-ci :

  • aucun traitement, mais un suivi étroit;
  • un traitement topique (onguent ou crème) à base d’imiquimod (Aldara, Zyclara) ou de fluorouracil (5-fluorouracil, ou 5-FU, Efudex);
  • une chirurgie au laser;
  • l’ablation chirurgicale par excision locale large ou une vulvectomie simple.

Suivi après le traitement de la VIN

La femme qui a été traitée pour une VIN risque de voir réapparaître (récidiver) le cancer. Vous aurez régulièrement des visites de suivi, habituellement aux deux ou trois mois. Ces visites auront lieu moins souvent s’il n’y a pas de problèmes. Signalez toute préoccupation et tout signe ou symptôme au médecin sans attendre au prochain rendez-vous fixé.

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