Immunothérapie du mélanome
Certaines personnes atteintes d’un mélanome reçoivent une immunothérapie. L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du
Vous pouvez recevoir une immunothérapie pour :
- réduire le risque que le cancer réapparaisse (récidive);
- interrompre ou maîtriser la croissance et la propagation des cellules cancéreuses;
- réduire la taille d’un mélanome métastatique.
Votre équipe de soins prendra en considération vos propres besoins pour choisir les médicaments, les doses et les modes d’administration de l’immunothérapie. Vous recevrez probablement d’autres traitements.
Médicaments immunothérapeutiques employés pour le mélanome @(Model.HeadingTag)>
On emploie les types de médicaments immunothérapeutiques suivants pour traiter le mélanome.
Cytokines @(Model.HeadingTag)>
Les cytokines sont des protéines produites par certaines cellules du système immunitaire. Elles peuvent également être fabriquées en laboratoire et administrées comme médicament. Les cytokines agissent comme des messagers chimiques pour permettre aux cellules immunitaires de communiquer entre elles et d’aider à maîtriser la
L’interféron alfa-2b (Intron A) est un type de cytokine qui peut être employé en présence d’un mélanome de stade précoce ou localement avancé. On y a principalement recours après une chirurgie pour réduire le risque de réapparition du cancer. On administre des doses élevées du médicament par injection plusieurs jours par semaine pendant 1 an. Généralement, les injections sont faites dans une veine (injections intraveineuses) pendant les 4 premières semaines. Puis, on fait les injections dans le tissu sous la peau (injections sous-cutanées) pour le reste de l’année.
L’interleukine-2 (aldesleukine, Proleukin) est aussi un type de cytokine qui peut être employé pour aider à réduire la taille du mélanome métastatique et à en maîtriser la croissance. On administre plusieurs doses du médicament sous forme d’injections, 2 ou 3 fois par jour pendant 1 ou 2 semaines. On peut aussi avoir recours à l’interleukine-2 pour traiter une récidive locale du mélanome lorsqu’il y a plusieurs tumeurs sur la peau qu’on ne peut pas enlever par chirurgie. Le médicament est injecté directement dans la tumeur (traitement intralésionnel).
Inhibiteurs de point de contrôle immunitaire @(Model.HeadingTag)>
Le système immunitaire s’empêche habituellement d’attaquer les cellules normales en ayant recours à des protéines spécifiques appelées points de contrôle, qui sont fabriquées par certaines cellules du système immunitaire. Les cellules du mélanome ont parfois recours à ces points de contrôle pour éviter d’être attaquées par le système immunitaire. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont des médicaments qui agissent en bloquant les protéines spécifiques des points de contrôle pour que les cellules du système immunitaire (appelées
Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont des anticorps monoclonaux, c’est-à-dire des substances qui reconnaissent les
L’ipilimumab (Yervoy) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle CTLA-4. On l’administre pour aider à réduire la taille du mélanome métastatique ou
Le nivolumab (Opdivo) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle PD-1. On peut y avoir recours après une chirurgie pratiquée pour enlever complètement un mélanome de stade 3 ou de stade 4 afin de réduire le risque de réapparition (récidive) du cancer. On administre également le nivolumab pour aider à réduire la taille du mélanome métastatique ou non résécable et à en maîtriser la croissance. On peut l’administrer seul lorsqu’il y a un changement (mutation) dans le gène BRAF ou en association avec l’ipilimumab. On l’administre par une aiguille insérée dans une veine une fois toutes les 2 ou 3 semaines jusqu’à ce que la maladie évolue ou que les effets secondaires surpassent les bienfaits du traitement.
Le pembrolizumab (Keytruda) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle PD-1. On peut y avoir recours après une chirurgie pratiquée pour enlever complètement un mélanome de stade 2B, de stade 2C ou de stade 3 afin de réduire le risque de réapparition du cancer. On administre aussi le pembrolizumab pour aider à réduire la taille du mélanome métastatique ou non résécable et à en maîtriser la croissance. On l’administre par une aiguille insérée dans une veine une fois toutes les 3 ou 6 semaines pendant 1 an, jusqu’à ce que la maladie évolue ou que les effets secondaires surpassent les bienfaits du traitement.
Effets secondaires @(Model.HeadingTag)>
Peu importe le traitement du mélanome, il est possible que des effets secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que d’autres en éprouvent peu ou pas du tout.
Les effets secondaires de l’immunothérapie dépendent surtout du type de médicament employé, de la dose administrée, du mode d’administration et de votre état de santé global. Les effets secondaires suivants font partie des effets courants des médicaments immunothérapeutiques employés pour le mélanome.
L’interféron alfa-2b ou l’interleukine-2 (cytokines) peuvent causer les effets secondaires suivants :
- symptômes pseudo-grippaux, comme de la fièvre, des frissons et de la douleur;
- fatigue;
- perte d'appétit (anorexie);
- diarrhée;
- nausées et vomissements;
- problèmes de peau, comme une éruption cutanée;
- nombre peu élevé de cellules sanguines;
- dépression (survient plus souvent avec l’interféron alfa-2b à forte dose);
- enflure due à l’accumulation de liquide dans le corps (survient plus souvent avec l’interleukine-2).
L’ipilimumab, le nivolumab ou le pembrolizumab (inhibiteurs du point de contrôle immunitaire) peuvent causer les effets secondaires suivants :
- fatigue;
- diarrhée;
- problèmes de peau, comme une éruption cutanée;
- maux de tête;
- troubles du foie, comme le jaunissement de la peau et des yeux;
- troubles de la glande thyroïde, qui peuvent causer des changements de poids, de température corporelle, de fréquence cardiaque et de pression artérielle;
- troubles pulmonaires, comme la toux et la difficulté à respirer.
Assurez-vous de mentionner vos effets secondaires à l’équipe de soins. Les effets secondaires peuvent se manifester n’importe quand pendant l’immunothérapie, tout de suite après ou quelques jours, voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de l’immunothérapie. La plupart disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains risquent de durer longtemps ou d’être permanents.
Votre équipe de soins est là pour vous. Plus vite vous mentionnez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le soulager.
Informations sur des médicaments anticancéreux spécifiques @(Model.HeadingTag)>
Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.
Questions à poser sur l’immunothérapie @(Model.HeadingTag)>
Apprenez-en davantage sur l’immunothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur l’immunothérapie à votre équipe de soins.