Tumeurs cancéreuses des glandes salivaires

La tumeur cancéreuse des glandes salivaires peut envahir les tissus voisins et les détruire. Elle peut également se propager à d’autres parties du corps (métastases).

Peu de personnes sont atteintes d'un cancer des glandes salivaires. Les types suivants de tumeurs cancéreuses des glandes salivaires sont les plus courants.

Carcinome mucoépidermoïde

Le carcinome mucoépidermoïde est le type de cancer des glandes salivaires le plus courant. La plupart de ces tumeurs apparaissent dans la glande parotide quoique certaines se développent dans les glandes sous-maxillaires et les glandes salivaires accessoires. Il s'agit du cancer des glandes salivaires qui touche le plus souvent les personnes de plus de 20 ans.

Ces tumeurs sont constituées de 3 types différents de cellules, soit des cellules productrices de mucine, des cellules épidermoïdes et des cellules intermédiaires. La quantité de chaque type de cellule présente dans une tumeur peut varier.

Les différents grades des carcinomes mucoépidermoïdes possèdent chacun leurs caractéristiques :

Le carcinome mucoépidermoïde de bas grade apparaît plus fréquemment chez les personnes plus jeunes et chez les femmes. On le détecte le plus souvent à un stade précoce et le pronostic est excellent.

Le carcinome mucoépidermoïde de haut grade touche habituellement des personnes plus âgées et plus souvent des hommes. Il est plus susceptible de se propager à d'autres parties du corps et on le diagnostique souvent lorsqu'il a atteint un stade avancé (3 ou 4). Ce type de carcinome mucoépidermoïde a un pronostic sombre.

Le carcinome mucoépidermoïde de grade intermédiaire possède des caractéristiques qui se situent entre celles du carcinome de bas grade et celles du carcinome de haut grade. Les tumeurs sont plus petites que dans le cas du carcinome mucoépidermoïde de haut grade, mais on les détecte souvent lorsqu'elles se sont propagées aux ganglions lymphatiques du cou. Certaines personnes atteintes d'un carcinome mucoépidermoïde de grade intermédiaire sont affectées de manière comparable à celles qui ont un carcinome de bas grade, alors que d'autres présentent une tumeur se comportant davantage comme un carcinome de haut grade. Les chercheurs tentent actuellement de déterminer la cause de ces différents comportements des carcinomes mucoépidermoïdes de grade intermédiaire.

Carcinome adénoïde kystique

Le carcinome adénoïde kystique est la deuxième tumeur des glandes salivaires la plus courante. Bien qu'il puisse se développer dans presque n'importe quelle glande salivaire, on l’observe le plus souvent dans les glandes salivaires accessoires. Il touche surtout les personnes âgées de 40 à 60 ans.

Si le carcinome adénoïde kystique ne se propage habituellement pas aux ganglions lymphatiques voisins de la tumeur, il peut croître le long de l'espace entourant les nerfs (envahissement périneural) en périphérie de la tumeur. Il peut aussi s'étendre à des parties éloignées du corps par la circulation sanguine. Le carcinome adénoïde kystique est susceptible de réapparaître (récidive) de nombreuses années après avoir été traité.

Les carcinomes adénoïdes kystiques peuvent comporter jusqu’à 3 types différents de cellules. La plupart des tumeurs sont constituées de 2 ou 3 types différents de cellules. Le carcinome adénoïde kystique se divise en différents types selon les cellules qui le composent.

Le carcinome adénoïde kystique solide comporte des cellules qui ressemblent à des lamelles solides lorsqu’on les observe au microscope. Des 3 types, le carcinome adénoïde kystique est celui qui présente le pronostic le plus sombre.

Le carcinome adénoïde kystique tubuleux est constitué de cellules en forme de tubes. C'est celui qui a le meilleur pronostic.

Le carcinome adénoïde kystique cribriforme comporte des cellules cancéreuses entourées de cellules normales. Observé au microscope, le prélèvement de la tumeur apparaît comme s’il y avait beaucoup de trous. Le carcinome cribriforme est la forme la plus courante de carcinome adénoïde kystique. Ce type de tumeur engendre un pronostic qui se situe entre celui du carcinome solide et celui du carcinome tubuleux.

Carcinome à cellules acineuses

Le carcinome à cellules acineuses apparaît le plus souvent dans une glande parotide. Ce type de tumeur des glandes salivaires se manifeste chez les enfants et chez les adultes d’environ 50 ans. La plupart des carcinomes à cellules acineuses sont d’évolution lente et présentent un bon pronostic.

Carcinome des canaux salivaires

Le carcinome des canaux salivaires est une tumeur de haut grade qui commence à croître de façon soudaine et s'étend rapidement aux ganglions lymphatiques ainsi qu'à d'autres parties du corps. Il se propage souvent le long de l'espace entourant les nerfs (envahissement périneural). Chez la plupart des gens, on diagnostique la maladie à des stades plus avancés, lorsqu'elle s'est déjà propagée. On détecte le plus souvent le carcinome des canaux salivaires dans une glande parotide.

Tumeurs rares des glandes salivaires

Les tumeurs cancéreuses des glandes salivaires suivantes sont rares :

L'adénocarcinome polymorphe de bas grade est une tumeur à croissance très lente qui prend presque toujours naissance dans les glandes salivaires accessoires. Ce cancer apparaît habituellement à la jonction du palais dur et du palais mou. Il se propage rarement à d'autres parties du corps et ne réapparaît pas très souvent.

Le carcinome ex-adénome pléomorphe apparaît lorsque les cellules d'une tumeur non cancéreuse appelée adénome pléomorphe se transforment en cellules cancéreuses. Le carcinome analogue au carcinome mammaire sécrétoire est une tumeur à croissante lente qui prend habituellement naissance dans une glande parotide. Il peut se propager aux ganglions lymphatiques.

Les tumeurs rares des glandes salivaires sont retirées par voie chirurgicale. On peut procéder à un curage ganglionnaire cervical pour vérifier et retirer les ganglions lymphatiques. Une radiothérapie externe peut être administrée si le cancer s'est propagé aux tissus voisins ou aux ganglions lymphatiques.

Révision par les experts et références

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