Traitements du corticosurrénalome

En présence d’un corticosurrénalome (CCS), on peut avoir recours aux options de traitement suivantes. Les traitements employés dépendent principalement de la possibilité d’enlever complètement le cancer par chirurgie (on dit alors qu’il est résécable) ou non (on dit alors qu’il est non résécable). Le CCS de stade 1, 2 ou 3 est souvent résécable. Le CCS de stade 4 qui s’est propagé à des organes éloignés (métastases) est considéré comme l’un des cancers de la glande surrénale non résécables.

Votre équipe de soins vous proposera des traitements en fonction de vos besoins et discutera avec vous afin d’élaborer un plan de traitement.

Chirurgie

La chirurgie est le traitement principal du CCS résécable. On peut aussi vous proposer une chirurgie pour traiter un CCS non résécable ou récidivant.

La surrénalectomie est une chirurgie qui consiste à enlever la glande surrénale. On y a recours si le cancer se trouve uniquement dans la glande surrénale. Si le cancer s’est propagé à d’autres organes et qu’on peut quand même l’enlever complètement, il se peut que d’autres opérations soient nécessaires pour enlever le tissu cancéreux dans ces organes (chirurgie des métastases). Si le cancer s’est propagé à la capsule du rein, par exemple, on enlève le rein. On enlève aussi les ganglions lymphatiques s’ils sont enflés.

Lors d’une résection monobloc, on enlève d’un morceau (en bloc) la tumeur ainsi que les tissus voisins. La quantité de tissu retirée dépend de l’emplacement de la tumeur et de la profondeur à laquelle elle a envahi les tissus environnants. On peut y avoir recours en présence d’un CCS qui s’est propagé aux tissus voisins. Lorsque le CCS s’est propagé à d’autres organes, on pratique également une surrénalectomie lors de la résection monobloc.

La réduction tumorale consiste à enlever la plus grande partie possible du cancer. On peut vous proposer cette opération si vous êtes atteint d’un CCS non résécable ou récidivant. La réduction tumorale aide à atténuer les symptômes de taux d’hormones élevés et ceux causés par la croissance de la tumeur.

Médicaments de soutien

Si vous êtes atteint d’un CCS, on peut vous proposer des médicaments de soutien. Ces médicaments peuvent servir à maîtriser les symptômes d’un taux élevé de différentes hormones surrénaliennes. Ces symptômes sont susceptibles d’affecter grandement votre qualité de vie.

Le syndrome de Cushing, qui est causé par un taux élevé de cortisol, est l’un des groupes de symptômes les plus courants en présence d’un CCS. Plus rarement, les symptômes éprouvés sont provoqués par un taux élevé d’aldostérone (syndrome de Conn) ou d’hormones sexuelles (syndrome génitosurrénal).

On administre des médicaments de soutien pour réduire la production de ces hormones ou pour bloquer leurs effets. Ces médicaments sont entre autres ceux-ci :

  • mitotane (Lysodren) – agent chimiothérapeutique administré sous forme de pilule
  • kétoconazole – pour diminuer la production de cortisol, une hormone stéroïde
  • spironolactone (Aldactone) – pour bloquer les effets de l’aldostérone

Les médicaments de soutien peuvent aussi remplacer les hormones surrénaliennes dont le taux est très bas après une chirurgie. On parle alors d’hormonothérapie substitutive. Les médicaments sont administrés jusqu’à ce que le taux des hormones revienne à la normale, ce qui prend en général 2 semaines ou moins après l’opération. Il arrive que l’hormonothérapie substitutive doive être suivie de façon permanente.

Chimiothérapie

La chimiothérapie est le traitement principal du CCS non résécable. Elle peut aussi être proposée après une chirurgie visant à retirer un CCS résécable si la tumeur était grosse ou si l’on n’a pas réussi à l’enlever complètement lors de l’opération. La chimiothérapie peut aussi servir à traiter un CCS récidivant.

La chimiothérapie est employée pour détruire les cellules cancéreuses et, parfois, pour réduire la taille de la tumeur. Elle empêche aussi la tumeur de produire un taux trop élevé d’hormones et contribue à atténuer les symptômes d’une surproduction de certaines hormones.

L’agent chimiothérapeutique le plus fréquemment utilisé pour traiter le CCS est le mitotane (Lysodren). Il est absorbé par la corticosurrénale et les tumeurs qui y ont pris naissance. On l’administre quotidiennement par voie orale (la bouche). Selon son efficacité et votre réaction au traitement, il est possible qu’on en augmente la dose.

Le mitotane peut être associé à d’autres agents chimiothérapeutiques, dont ceux-ci :

  • cisplatine (Platinol AQ);
  • doxorubicine (Adriamycin);
  • étoposide (Vepesid, VP-16);
  • paclitaxel (Taxol);
  • 5-fluorouracil (Adrucil, 5-FU);
  • vincristine (Oncovin).

Radiothérapie

On n’a pas très souvent recours à la radiothérapie pour traiter le CCS. On peut proposer une radiothérapie externe après une chirurgie si la tumeur était grosse ou si l’on n’a pas réussi à l’enlever complètement lors de l’opération dans le but d’aider à réduire le risque de réapparition du cancer.

On emploie parfois la radiothérapie externe pour traiter un CCS qui s’est propagé à d’autres organes tels que les os ou le cerveau (cancer métastatique).

Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas recevoir de traitement du cancer

Vous pourriez envisager des soins qui vous permettent de vous sentir mieux sans traiter le cancer lui-même. Ce pourrait être parce que les traitements du cancer n’agissent plus, qu’il n’est plus probable qu’ils améliorent votre état ou que leurs effets secondaires sont difficiles à tolérer. D’autres raisons peuvent expliquer pourquoi vous ne pouvez pas ou ne voulez pas recevoir de traitement du cancer.

Discutez-en avec les membres de votre équipe de soins. Ils peuvent vous aider à choisir les soins et le traitement pour un cancer avancé.

Essais cliniques

Quelques essais cliniques sur le CCS sont en cours au Canada et acceptent des participants. Les essais cliniques visent à trouver de nouvelles méthodes de prévention, de détection et de traitement du cancer. Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.

Révision par les experts et références

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